Après le démenti du procureur spécial près la CRIEF, ce lundi 11 avril 2022, de la tenue du procès des anciens ministres du régime déchu le 5 septembre dernier, l’un des avocats de la défense n’a pas tardé à répliquer. Maître Salifou Béavogui puisque c’est de lui qu’il s’agit, a fustigé l’attitude du procureur. Pour lui, une simple correspondance n’est ni un « acte d’instruction ni un acte de procédure ».
« Une simple correspondance n’est ni un acte d’instruction ni un acte de procédure. À la limite qu’est-ce qui pouvait être fait conformément à l’article 466? On venait à l’audience aujourd’hui et il posait techniquement les difficultés qu’il a dans le dossier. Ça aurait pu être compris. Ah! c’est un dossier mesquin, c’est un dossier complexe. Donc je demande. On discute contradictoirement. Mais il sait aussi qu’en allant là-bas le juge ne peut pas réorienter le dossier sans se prononcer sur la mise en liberté. Donc c’est une technique qu’il a mise en place pour coûte que coûte satisfaire aux besoins, je ne sais de qui, et maintenir les gens en prison. Donc ce matin, nous étions à la CRIEF, on a trouvé tout était vide ni le président, ni le procureur. J’étais avec nos confrères qui sont venus de l’extérieur, de là-bas ils sont partis à la maison centrale rencontrer leurs clients parce que je crois qu’ils sont venus pour le Premier ministre Kassory. Avec le bâtonnier ils sont partis. Nous n’avons pu rencontrer ni le président du tribunal, ni le procureur de la République et un huissier de justice a fait un constat d’huissier et nous en tirerons toutes les conséquences de droit. (…) Si on acceptait d’accompagner ces magistrats dans leur lancée, ils allaient charger nos clients les faire condamner inutilement mais le temps à régler. Il n’y a jamais eu de jugement, le dossier est classé », a réagi maître Salifou Béavogui, avocat de la défense.
À en croire, l’avocat à la cour, le pool d’avocats va se retrouver pour adopter sa « stratégie ».
Mamadou Macka Diallo
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