A l’occasion du lancement du cadre de dialogue la semaine dernière, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) a demandé aux partis politiques de faire une proposition de chronogramme de la transition. Cellou Baldé, membre du bureau politique de l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée), intervenant ce lundi chez nos confrères Fim FM, s’oppose à cette demande. Il estime que les autorités sont en train de passer à côté de la plaque.
« Le CNRD et le gouvernement sont en train de passer à côté de la plaque par rapport à la gestion de la transition. Nous avions alerté et nous constatons qu’ils continuent dans cette logique de fuite en avant. Le ministre Mory Condé n’avait pas à nous adresser des courriers pour nous faire des injonctions à mettre des dates devant une liste de plus de 400 tâches. Il y a un manque de volonté pour aller à l’essentiel par rapport à la transition (…)
Quand on prend le compte de ces dix grandes familles d’activités, mais on sent que le CNRD ne veut plus quitter le pouvoir. Le CNRD est en train de s’ériger en boulanger. A l’image du régime précédent, rouler les Guinéens et la communauté internationale dans la farine. Mais cela ne marchera pas.
Aujourd’hui tout le monde est conscient de la de la situation. On ne peut pas attendre quatre, cinq jours du 25 avril pour demander et sortir une panoplie de liste en demandant à la classe politique de coller des dates. Cela ne peut pas aller », a insisté l’ancien député.
Aux dires de ce responsable politique, son parti est prêt à renoncer à sa première proposition de 15 mois comme durée de la transition.
« Pourquoi le CNRD à peur de mettre ensemble les forces vives de la nation pour qu’on arrondisse les angles? Et si hier on avait une proposition de 15 mois, dans un cadre de dialogue et qu’il se trouve que par rapport aux grands chantiers, parce qu’on n’a pas que des élections, il y a la moralisation de la gestion publique et financière. Quand on trouve qu’il y a la nécessité d’avoir 20 mois où 18 mois, mais personne ne peut s’opposer à cela, si c’est quelque chose de rationnel. Mais avec ce qu’on a aujourd’hui, on a tendance à tout imposer. Le CNRD se comporte comme s’il est en terrain conquis, mais cela ne peut pas prospérer », prévient-il.
Pour cet ancien député, aujourd’hui ce n’est pas cacher que le CNRD ne veut pas partir si tôt. Il veut user du dilatoire pour rester aussi longtemps que possible.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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