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Ultimatum de la CEDEAO à la Guinée: serein, le gouvernement attend de voir

La CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) au cours de son dernier sommet de chef d’Etat essentiellement consacré aux transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, avait demandé aux autorités guinéennes de présenter un chronogramme consensuel d’ici ce lundi 25 avril 2022, au risque d’écoper des sanctions économiques et financières.

Invité de nos confrères de Fim FM, le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, par ailleurs ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, a affirmé qu’ils n’ont pas « transmis » un document avant de faire savoir que le gouvernement dont il porte la voix n’agit pas sous des « contraintes ou sous le dicta de qui que ce soit ».
 
« On n’a pas transmis un document et nous étions claire la dessus depuis le début que le gouvernement guinéen n’agit pas sous des contraintes ou sous le dicta de qui que ce soit (…) Ce qu’il faut savoir, c’est que la Guinée en tant que membre fondateur de la CEDEAO n’a jamais remis en cause sa volonté de continuer à siéger dans cette organisation sous-régionale. Maintenant chacun doit accepter de jouer son rôle et je pense que la CEDEAO depuis un certain temps s’est détournée de l’objectif d’être une institution au service des populations. Et de plus en plus il apparait aux yeux de l’opinion publique ouest africaine comme une organisation au service de quelques chefs d’Etat et cela ne marchera pas. La Guinée prendra les décisions lorsque le moment viendra pour assumer aussi bien son indépendance et sa volonté de renforcer la coopération dans le respect mutuel des uns et des autres Etats et c’est important.  
 
Un Etat n’agit pas sous le coup de la peur. Nous avons dit clairement que nous sommes engagés et nous avons la volonté d’aller dans la collaboration, dans la coopération avec la CEDEAO mais la CEDEAO doit respecter temps soit peu les populations en tenant compte des contextes de ces populations-là. Et cette institution aussi doit faire son propre autocritique. C’est claire, ce n’est pas un secret, elle était issue à la genèse de la crise qui a conduit au coup d’Etat en Guinée. Elle était là distante par rapport aux cris des populations Guinéennes. Elle n’est pas disqualifiée pour faire valoir des principes mais elle ne peut pas faire avaloir des principes sans regarder les contextes, sans regarder les situations qui se passent. La Guinée a dit clairement que nous allons évoluer en tenant compte du contexte, en tenant compte de la situation spécifique de notre pays vers la sortie de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel. Cela se passera ainsi. Quelque soit ce qui va advenir c’est la réalité guinéenne qui va prévaloir sur toute autre exigence et ça c’est important. La CEDEAO a intérêt aujourd’hui plus que jamais si elle veut laisser cette institution continuer à servir encore les populations ouest africaine, elle a intérêt à regarder les situations des pays au cas par cas, faire un diagnostic et apporter des solutions adaptées », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement.
 
En attendant, tous les yeux sont rivés vers la CEDEAO qui doit se prononcer dans les heures à venir.
 
Mamadou Macka Diallo
656 846 821

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