Conakry/ Le secrétaire général du ministère du Budget a présidé ce lundi le lancement d’une formation organisée par la Direction Générale du Budget avec le financement de l’Union Européenne et Expertise France à travers le Projet d’Appui aux Corps de Contrôle et à l’administration fiscale (Paccaf). Cette formation organisée à l’endroit de représentants d’une vingtaine d’organisations de la Société civile et de médias, se déroule sous le thème « Comprendre le processus budgétaire afin de renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques ».
À travers cette formation, les organisateurs souhaitent que les organisations de la société civile et les médias puissent exercer de manière plus efficace, leurs missions d’information et de contrôle citoyen. Du 30 mai au 03 juin 2022, les modules ci-après seront dispensés:
Le cadre législatif et réglementaire de la gestion des finances publiques, le processus de préparation, d’examen et d’adoption du budget de l’Etat, le processus d’exécution et de contrôle du budget de l’Etat et les modalités de vulgarisation des documents budgétaires.
Dans son discours, Ahmed Karifa Diawara, Directeur général du Budget, a expliqué les raisons de cette formation. « Cette formation s’inscrit dans le cadre de la promotion de la transparence du processus budgétaire et la vulgarisation des documents budgétaires. Pour rappel, la loi organique relative aux lois de finances et ses textes d’application font de la transparence budgétaire un des indicateurs majeurs de la bonne gouvernance dans le domaine des finances publiques. C’est pourquoi la direction générale du budget fait de la transparence budgétaire une de ses priorités. Cela se traduit par l’élaboration et la publication de nombreux documents relatifs à nos finances publiques sur plusieurs plateformes de communication. Il s’agit entre autres de la loi des finances initiale, du guide du citoyen relatif à la loi des finances initiale, du rapport d’exécution trimestriel et du guide d’élaboration du cadre de dépenses à moyen termes afin de faciliter l’accès à l’information budgétaire », a t-il indiqué.
De son côté, Amadou Bah, porte-parole de la coalition des acteurs de la société civile et des médias pour la transparence et l’efficience budgétaire a salué l’initiative. « Nous avons estimé que la transparence budgétaire est un élément essentiel de la gouvernance. On ne peut pas avoir une gouvernance vertueuse sans transparence budgétaire. Nous savons qu’il y a eu la volonté politique manifestée dans des secteurs comme le secteur minier où on a l’ITIE et que la Guinée avait entamé un processus d’adhésion au Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO). Toutes ces volontés politiques manifestées se sont heurtées parfois à des difficultés.
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Nous saluons cette initiative d’échanges entre les acteurs de la société civile et les tenanciers de la politique budgétaire. Notre intervention va à coup sûr apporter une amélioration dans la compréhension du processus budgétaire en Guinée. C’est un processus qui se veut ouvert, participatif et surtout transparent. Cet échange est une opportunité pour nous d’avancer en profondeur pour permettre aux citoyens d’avoir une idée claire sur l’orientation de notre pays en matière de budget », s’est il réjoui.
« La transparence budgétaire est un prérequis à la bonne gouvernance dans la gestion financière publique et une condition incontournable pour garantir un développement durable. Un budget qui n’est pas transparent, qui n’est pas accessible au public et dont les recettes et les dépenses ne sont pas précisément lisibles et connues du public et dont les recettes et les dépenses ne sont pas précisément lisibles et connues du parlement et de la société civile, ne peut être correctement analysé. En effet, il ne peut pas y avoir une bonne reddition des comptes publics sans une société civile dynamique, informée et engagée, qui peut comprendre et analyser correctement les différents outils et rapports qui sont préparés au long du cycle budgétaire et demander des explications aux autorités concernées… », a déclaré à son tour Carlos Acero Casamitja, de la section Coopération de l’Union européenne
Présidant le lancement de la formation, Elhadj Gando Barry, secrétaire général du ministère du Budget, a mentionné que « le présent atelier s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de réformes des finances publiques dont la mise en œuvre se traduit par l’adoption d’un cadre juridique rénové et l’élaboration d’outils modernes de gestion des finances publiques. Ce cadre est conforme aux standards internationaux qui font de la transparence budgétaire une norme de bonne gouvernance et une condition d’efficacité et d’efficience de l’action publique ».
Cet atelier durera cinq jours et prendra fin le vendredi 03 juin prochain.
Diop Ramatoulaye
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