La gestion de la société Guinomar où la Guinée était actionnaire à 50% revient dans les débats publics. Après la déclaration du procureur général près la cour d’appel de Conakry qui demande d’enquêter sur la gestion de cette société qui a été gérée par les deux responsables de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo et Aliou Condé, ce dernier a expliqué ce jeudi sur Fim FM, l’évolution jusqu’à la dissolution par l’ancien président Alpha Condé de la société qui avait été créée pour le transport de la bauxite.
« En 2009, le CNDD avait décidé de faire des audits partout où Cellou a géré. Il y a eu audit d’Air Guinée, des rails, Guinomar. C’est la compagnie qui avait été créée au nom de l’article 09 de la convention de CBG (compagnie de bauxite de Guinée) pour permettre à la Guinée aussi de participer au transport de la bauxite. Mais puisque nous n’avions pas de compagnie maritime, on nous a autorisé à créer une compagnie, c’est ainsi qu’on s’est associé à Clavnes pour créer la compagnie Guinomar, 50%, 50%.
Mais la Guinée n’avait pas d’argent. Elle a dit ma part, le capital j’apporte la bauxite que vous transportez. Donc de fait que vous aillez ce marché devient mes 50%, donc on pas déboursé un franc. Alors, on vend la bauxite une fois, l’argent récupéré du fret, donc il partage à moitié. Donc une partie est toujours reversée à la Guinée mais l’autre partie comme réserve comme capital. Et donc quand le taux de fret est très bas, ça veut dire que quand tu veux chercher de la bauxite ce n’est pas rentable pour faire le transport de la bauxite, cyclique le taux de fret. Vous pouvez avoir quatre ans, cinq ans le taux de fret est bas. Dans cette période ils revendent leurs bateaux, une fois qu’ils revendent leurs bateaux, et l’argent là est gardé au nom de la compagnie Guinomar, donc des deux partenaires. Mais quand le taux de fret monte, on reprend les bateaux », a expliqué Aliou Condé secrétaire général du ministère des transports à l’époque.
« Quand Cellou est venu au ministère des transports, il a dit attention, je ne peux pas concevoir, ce que nous gagnons est peu. Il a dit qu’il veut voir la comptabilité, en tant que comptable, il a eu le code d’accès à tous les comptes, il a vu que les comptes étaient réguliers. Il a dit aux gens, il faut que la Guinée ait de meilleurs résultats, qu’est-ce qu’il faut faire ? Dans le contrat initial, nous avons dit que nous apportons la bauxite transportée comme leur part du capital, ça fait des années qu’on le fait. L’argent que vous avez emportez en termes de valeur, si vous comparez à ce que nous avons déjà apporté, ce que nous avons déjà payer notre part.
Donc maintenant la bauxite que nous transportons devient notre apport. Et c’est comme si nous avons fait des démarché pour apporter de la marchandise, donc nous devons avoir des retombées, désormais nous facturons nous aussi,» a ti l expliqué avant d’ajouter «le dossier de Guinomar est le plus propre », a poursuivi celui est devenu plus tard le chef du département des transports.
Et de conclure: « Dans le monde entier vous ne pouvez pas trouver le plus rigoureux dans la gestion que les norvégiens, (…) Ce dossier c’est le plus propre, le dossier de Guinomar. Quand Cellou a quitté, cet argent est resté, je suis venu après lui, je n’ai pas touché à cet argent. Le ministre Keira est venu, donc tous ceux qui m’ont précédé, personne n’a touché cet argent. Donc il y a eu l’arrivée du président Condé qui n’était pas d’accord avec la situation qu’il a trouvé. Il a dissout la société ».
Souleymane Bah
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