Ces étudiants sont en colère contre leur rectorat par rapport à sa nouvelle décision concernant les mentions sur les diplômes des étudiants sortants.
Pour en savoir davantage, notre rédaction a contacté Moussa Kaba, président des étudiants de la treizième promotion du système LMD.
« Le vendredi dernier (15 juillet), on a revendiqué pour les problèmes de notation, le système appliqué sur nous. Le samedi nous sommes venus à l’Université et le recteur nous a demandé de venir le lundi et il va nous donner un résultat fiable. Et ce matin encore nous sommes venus et le recteur est arrivé à 8h. Il nous a demandé de se calmer et qu’il va nous donner le résultat. À 11heures, il nous a rejoint dans la salle de réunion et il a commencé à parler sans les dits résultats. Les étudiants ont réclamé l’ancien système parce que c’est un système dans lequel nous avons commencé la première année. On a calmé les étudiants, on les a dit d’attendre le recteur va nous donner le résultat. Ma vice-présidente et moi sommes allés trouvés le recteur dans son bureau et on lui a demandé de nous donner les résultats, il nous a répondu que la scolarité n’a pas fini de travailler sur les résultats et pourtant c’est lui qui nous a programmé… », a t-il expliqué.
Mais à la surprise des étudiants, selon toujours Moussa Kaba, les forces de l’ordre ont fait irruption dans la cour de l’université, « en sortant du rectorat on a trouvé que les forces de l’ordre ont déjà encerclé l’université. Ils ont commencé à jeter les gaz lacrymogènes dans la cour remplie d’étudiants. Il y a des étudiants qui se sont évanouis, certains ont été blessés, il y a eu des arrestations. Ils ont envoyé les étudiants et leurs motos qui étaient garés dans la cour à la gendarmerie ».
Malgré ces violences, Moussa Kaba dit que lui et ses camarades restent déterminés. « Nous n’allons jamais cessé ce combat tant que nos camarades sont en détention parce qu’ils ne sont pas des criminels. Nous demandons d’être rétablis dans nos droits et réclamons la libération des étudiants. Sinon ils n’ont qu’à arrêter les 4 mille étudiants de l’université », a lancé Moussa Kaba, le président des étudiants de l’université de Kankan.
Diop Ramatoulaye
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