Conakry-Plusieurs acteurs et structures socio-politiques de la Guinée ont souscrit à l’appel à manifester lancé Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) malgré l’interdiction du CNRD de toute manifestation politique sur les places publiques jusqu’aux prochaines échéances électorales.
Le président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) qui fait partie de ces acteurs a évoqué ce sujet d’actualité dans l’émission Mirador de Fim FM ce mardi, 26 juillet 2022. Aliou Bah, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime que cet appel du FNDC est un appel républicain qui est ‘’conforme aux dispositions légales’’.
« …l’appel à manifester que le FNDC a lancé auquel le modèle souscrit y compris les autres plateformes, c’est un appel républicain qui est conforme aux dispositions légales. Vous savez il y a toujours eu un débat malsain qui a été entretenu comme quoi, les manifestations sont violentes et tout ça on n’en a souvent discuté. Mais il se trouve qu’en ce qui concerne le FNDC, bien entendu l’appel à manifester est un appel public, est un appel pacifique et ce n’est pas compatible avec des efforts qui sont fournis de gauche à droite.
On n’en a organisé ici des manifestations qui ont été conformes aux guides parce qu’à chaque fois pratiquement ce sont les autorités publiques qui remettent en cause la tranquillité des manifestations. Nous faisons suffisamment d’efforts pour encadrer et c’est pourquoi nous envoyons des courriers d’information et je crois que c’est ce qui est en train d’être fait. Dès lors que les autorités locales sont informées, cela ne leur donne pas le pouvoir d’interdire parce qu’elles n’en ont pas. Ce qui pose problème dans ce pays c’est quand les gens vont au delà de ce que la loi leur permet de faire.
Lorsqu’on dit que c’est à titre d’information qu’on envoie un courrier à une commune, que la commune se contente de prendre acte de l’information et de prendre des dispositions. Si vous interdisez une manifestation, posons-nous la question avez-vous le droit d’interdire une manifestation? Lorsque c’est non! Ça voudrait dire que vous êtes en train d’outrepasser les prérogatives qui sont les vôtres. L’interdiction systématique n’est pas de la responsabilité des communes’’, a largement expliqué Aliou Bah, président du MoDeL pour qui, cet appel à manifester du mouvement de la société civile, a tout son sens.
« Ça tout son sens parce que l’opportunité est là, la nécessité est là. Les populations doivent davantage rester vigilantes, doivent davantage se mobiliser pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel à travers un agenda clair et consensuel. Nous sommes dans notre plein droit de vouloir non seulement préserver les acquis mais aussi faire en sorte que cette transition ne soit pas une occasion pour certains opportunistes qui sont en train de tourner autour, de certains extrémistes qui pensent que leur business c’est simplement une Guinée en crise qui ne s’en sort pas. Il faut faire en sorte que comme on le dit souvent le côté toxique de l’entourage du CNRD, ceux qui fréquentent le colonel nuitamment en lui donnant des mauvais conseils, il faudrait bien les réveiller, les titiller pour dire lorsqu’on est une junte d’abord on est pas élu. Même lorsqu’on est élu, on ne gouverne pas avec arrogance. On gouverne avec beaucoup de tacts, il faut de l’humilité », a-t-il martelé.
À noter que l’ANAD dont est l’UFDG est membre, l’UFR, le MoDeL, la CORED et tant d’autres formations ont appelé leurs militants à répondre à l’appel. Par contre le Front National pour la Défense de la transition (FNDT) dirigé par Kéamou Bogola Haba appel à une contre manifestation.
Mamadou Macka Diallo
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