Les journées du 28 et 29 juillet 2022, la capitale guinéenne était mouvementée par l’appel à manifester du Front National pour la Défense de la constitution (FNDC) qui exige la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif, la publication de la liste des membres du CNRD et tant d’autres revendications.
De violents affrontements entre les forces de l’ordre et militants du FNDC sur la route de Prince se sont soldés par cinq, des blessés et une centaine d’arrestations, selon le FNDC. Interrogé par Fim FM ce samedi, le président du Bloc Libéral et ancien membre du FNDC, Faya Lansana Millimouno a déploré ces cas de mort mais il a condamné surtout la violence comme mode d’expression. Il appelle chacun à se ressaisir.
« D’abord, il faut déplorer les cas de morts, condamner effectivement les violences quelque soit leurs origines, présenter les condoléances aux familles, souhaiter prompt rétablissement à ceux et celles qui sont blessés et bien entendu appeler chacun à se ressaisir pour qu’ensemble nous travaillions à la réussite de cette période transitoire. Ce que je ne comprends pas avec les acteurs que nous sommes, c’est que nous voulons construire un État de droit, ce qui est noble, mais on ne peut pas construire un État de droit sans minimalement faire confiance en la justice. Nous avons suivi le processus qui a amené n’est-ce pas à ce qu’on a vécu et je crois que les images qui ont été vues, aucun Guinéen ne peut souhaiter ces genres de scène dans notre pays. Il y a eu une réaction que les autorités compétentes en la matière qui sont les municipalités, il y a eu une réponse qu’ils ont donné au FNDC. Je ne crois pas que ces réponses-là étaient la fin du processus. Il aurait fallu si on ne voulait pas créer cette scène de pagaille que nous avons suivi, on aurait fait recours à la justice parce qu’on peut attaquer un acte administratif devant les cours et tribunaux. Cela n’a pas été fait », a martelé Docteur Faya Millimouno.
Pour le président du BL, « …aussi longtemps que nous allons continuer à éviter ou à soupçonner à tout bout de champ la justice, nous ne construisons pas un État de droit. Personne ne nie le droit à un Guinéen d’exercer sa liberté de manifester, nous n’avons jamais dit le contraire. Nous avons dit simplement que quelque part si nous avons tous le souci de faire réussir cette période transitoire, il faut que chacun garde sa patience, que chacun suive la procédure jusqu’au bout. En ce qui me concerne, je dis les manifestations sont un droit mais leur exercice est encadré par les lois ».
Il faut rappeler que le leader du BL comme plusieurs autres acteurs socio-politiques sont accusés d’être des alliés du CNRD.
Mamadou Macka Diallo
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