« Ce qu’il a dit est tout a fait positif et souhaitable pour notre pays dans la phase actuelle’’ (Bah Oury)

À l’occasion d’une visite que le Président français a effectué récemment en Guinée-Bissau, Emmanuel Macron et son homologue Umaru Sissoko Embalo ont eu des échanges sur les transitions en cours en Afrique de l’Ouest. En ce qui concerne la Guinée, le président en exercice de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a laissé entendre qu’il a convaincu le Colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte guinéenne, de ramener la durée de la transition à 24 mois. Ces propos ont été démentis plus tard par le ministre Guinéen de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé. 

 
Au cours d’un entretien qu’on a eu avec le président de l’union démocratique pour la renaissance de la Guinée (UDRG) jeudi dernier, Bah Oury a en revanche fait savoir que Umaru Sissoko Embalo n’a pas dit quelque chose qui « va dans un sens contraire aux intérêts de la Guinée ».
 
« D’abord ce que je peux dire, le président en exercice de la CEDEAO n’a pas dit quelque chose qui va dans un sens contraire aux intérêts de la Guinée. Donc ce qu’il a dit est tout a fait positif et souhaitable pour notre pays dans la phase actuelle. La CEDEAO a indiqué que la durée maximale doit être 24 mois pour la transition, le CNRD et le Président de la transition ont indiqué qu’ils n’ont pas de fixation sur la durée. Ce qui leur importe c’est le chronogramme et le contenu qu’il faut discuter ou qu’il faut analyser, mesurer et agir par séquence pour avoir une idée sur la durée pour pouvoir réaliser un certain nombre disons d’activités indispensables pour une meilleure transition dans notre pays. Que ça soit l’un et l’autre, je pense qu’il faut trouver la voie médiane et un compromis positif, constructif pour satisfaire à la fois les principes de la CEDEAO et satisfaire également disons les contraintes et les objectifs du CNRD et du gouvernement guinéen. Et çà, ce sont les discussions et les négociations qui nous permettront d’aboutir à un accord. Tout le reste-là, des tiraillements il faut éviter parce que ce n’est pas constructif ça peut être contre productif pour nos propres intérêts en tant que pays et en tant que nation », a martelé Bah Oury, président de l’UDRG.
 
À noter que jusqu’à présent le CNRD et le gouvernement Guinéen officiellement restent toujours camper sur leur position de 36 mois comme durée.
 
Mamadou Macka Diallo
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