Oumar Sylla dit Foniké Mengué, coordinateur nationale du FNDC, Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC et Saïkou Yaya Barry, secrétaire général de l’Union des Forces Républicaines, sont incarcérés depuis le 1er août courant, à la maison centrale de Conakry. Entendus par les services compétents en la matière mais aucune date n’a été fixée pour la tenue de leur procès.
Au nom du collectif d’avocats chargé de défendre leurs intérêts, Maître Salifou Béavogui, a interpellé les autorités via la presse.
« Depuis leur arrestation et leur mise en détention, ils ont déjà été suffisamment entendus dans un premier temps par la direction centrale de la police judiciaire, dans un second temps par le doyen des juges du tribunal de première instance de Dixinn. Pour nous, à ce stade de la procédure, nous estimons que le dossier est fin prêt, le dossier peut bien être jugé à l’audience publique. Parce qu’en réalité, il ne reste plus que le formalisme notamment le soit transmis et le réquisitoire du punitif le tout transmis par l’ordonnance de renvoi s’il le faut, à défaut d’un non-lieu auquel nous ne croyons pas de trop. De toutes les façons, si nous avons la chance d’obtenir le non-lieu, tant mieux, c’est une très bonne chose pour nous. Ils pourraient être mis en liberté, tout pourrait s’arrêter là, et on aurait déduit qu’effectivement, comme nous l’avons dit, ce sont des innocents qui ont été arbitrairement arrêtés, arbitrairement poursuivis et arbitrairement détenus. Maintenant s’ils sont renvoyés devant le tribunal correctionnel, nous irons en débattre devant la juridiction de jugement.
Et dans cette hypothèse, notre souhait est que le jugement soit accéléré pour que justice soit rendue à qui de droit pour que nos clients soient situés sur leur sort », a t-il déclaré avant de demander l’ouverture du procès
« Nous souhaitons vivement l’ouverture rapide de leur procès. Nous sommes prêts à aller plaider ce dossier même demain parce que pour nous tous les faits mis à leur charge, ne sont pas constitués et nous en ferons la démonstration devant la juridiction du jugement que nous souhaitons être rapidement saisie. Nous avons confiance à nos pièces. Nos avons confiance à nos arguments. Nous réclamons l’ouverture rapide de leur procès pour ne pas qu’ils continuent à souffrir en prison et après le procès quand ils seront libérés pour délits non constitués, ils auront souffert pour rien parce qu’ils ne seront jamais compensés de leur souffrance », a laissé entendre Maître Salifou Béavogui.
A rappeler que ces leaders politiques et de la société civile sont poursuivis pour » destructions de bien publics et privés, incendies volontaires » entre autres. Ils ont été arrêtés en marge des manifestations des 28 et 29 juillet derniers qui ont fait huit morts, selon le gouvernement.
Diop Ramatoulaye
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