Dans un décret pris le vendredi dernier, le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya a revu à la hausse les bourses d’entretien des étudiant à partir de l’année académique 2022-2023. Si cette nouvelle est vivement applaudie par les bénéficiaires, un non-dit persiste et mérite éclaircissement.
Au cours du point de presse qu’elle a animé à cet effet, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a donné quelques précisions autour des conditions d’obtention et de la perte de cette bourse capitale dans la vie de l’étudiant. Selon Docteur Diaka Sidibé, l’acquisition de cette enveloppe financière qui est un accompagnement de l’État en faveur de l’étudiant commence tout d’abord par la régularité dans les cours et la validation des crédits.
« Pour être admissible à la bourse d’entretien, c’est à dire les pécules, y compris la bourse d’entretien d’excellence certaines conditions aussi s’imposent. Tout d’abord, l’étudiant doit remplir les formalités d’inscription au début de l’année et suivre les cours, c’est une obligation. Ce qui veut dire qu’il va y avoir une classification on ne peut plus venir à l’université juste s’inscrire partir et revenir toucher sa bourse d’entretien. Donc la première condition il faut satisfaire les conditions d’inscriptions et suivre régulièrement les cours. Parmi les trois points que je cite si l’étudiant est concerné par l’un de ces points, il perd automatiquement sa bourse d’entretien. Le premier c’est en cas de redoublement. On va me dire non il n’y a pas de redoublement mais nous avons dans notre terminologie la dette académique. Dans les critères qui régissent les règlements des études en Guinée dès lors que l’étudiant comptabilise trois dettes académiques dans le même semestre ce qui est synonyme de redoublement, perd la bourse. Il faut que cela soit clair pour tout les étudiants », a précisé l’ancienne Directrice générale de l’institut supérieur Géo-Mines de Boké.
Au cours de la rencontre, le directeur général de l’enseignement supérieur a été invité par la ministre à faire de l’application de ces critères une obligation dans les universités.
Parmi les critères qui viennent s’ajouter à ce point relatif à l’échec, Docteur Diaka Sidibé a cité » les cas d’exclusion ».
« Un étudiant peut être exclu du programme dès lors qu’il comptabilise deux redoublement en ce moment il perd toutes les deux bourses celle de la formation et la bourse d’entretien. Ce qui veut dire que les étudiants doivent comprendre et se saisir de cette opportunité d’aller vers la formation universitaire que cette revalorisation devienne pour eux une arme d’aller vers l’excellence. Lorsqu’un étudiant s’absente durant deux mois consécutifs de façon injustifiée, il perd automatiquement sa bourse d’entretien. Parce qu’il a été rappelé, pour bénéficier de sa bourse il faut suivre régulièrement ses cours. Le dernier point non des moindres c’est la violation délibérée du règlement intérieur. Chaque institution d’enseignement supérieur est dotée d’un règlement intérieur qui cadre le parcours de l’étudiant de sa rentrée à l’université. Si l’étudiant enfreint de façon délibérée, il est traduit en conseil de département ensuite en conseil de discipline si une sanction intervient selon le degré de la faute commise il peut se voir exclu de l’université et perdre de facto sa bourse d’entretien de façon automatique », a expliqué la ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation.
MLamine