La nouvelle de la mise sous scellé ce jeudi des bureaux de la société de téléphonie Cellcom à Conakry, s’est vite rependue dans la capitale, avec une dose d’incompréhension suscitée au sein de l’opinion . Selon nos informations concoctées ça et là, il s’agit plutôt d’un processus global en cours, de récupération d’un montant de plus de 400 milliards de francs guinéens, le cumul de montant que les sociétés de téléphonie ont jusque-là refusé de reverser à l’Etat qui en est le propriétaire.
Après l’installation des nouvelles autorités du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique et de l’Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARPT), celles-ci ont engagé une offensive pour rétablir l’Etat dans ses droits. D’autant plus que le montant dû est déjà recouvré par les sociétés sur différents services prépayés notamment les appels internationaux entrants.
Des courriers auraient donc été adressés dans ce sens aux différentes sociétés concernées. Si la société Orange se serait acquittée, Arreba aurait payé une partie et trouvé un terrain d’entente pour le payement du reste, Cellcom, quant à elle, aurait préféré narguer l’insistance de l’autorité.
Ce qui a poussé l’ARPT, avec l’avis favorable du ministre Oumar Said Koulibaly, de mettre la partie administrative de la société sous scellé. Mais, précise une source proche du ministre, l’opinion doit comprendre que c’est seulement la partie administrative qui était visée par cette action dont l’objectif était d’amener Cellcom à faire face à ses engagements vis-à-vis de l’Etat guinéen, sans causer des préjudices aux usagers.
La mesure aurait porté fruit puisque, selon nos sources, la société s’est précipitée devant les bureaux de l’autorité, après la mise sous scellé de ses bureaux, pour trouver un terrain d’entente avec son partenaire qui est l’Etat.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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