Le 12 août 2022 une sommation interpellative a été signifiée au BGDA par les avocats à l’effet de l’amener à libérer purement et simplement le domicile de Sidya Touré, président de l’UFR. Un délai de huit jours lui avait été accordé à l’effet de s’exécuter. Selon maître Salifou Béavogui, un des avocat de Sidya Touré, le tribunal de Dixinn n’a toujours pas donné suite à cette saisine. Il annonce l’avoir saisi de nouveau pour, cette fois-ci, demander la fermeture pure et simple des lieux.
« Depuis ce jour, nous n’avons pas de signes manifestes tendant à l’amener à s’exécuter en dépit du fait que les lieux soient dans l’état actuel. Donc, nous ne pouvons pas croiser les bras. Nous devons continuer à défendre le droit de propriété de notre client, à défendre l’ensemble de ses droits sur les lieux. Une requête tendant à obtenir la fermeture pure et simple des lieux a été engagée depuis le vendredi et introduite devant le tribunal de première instance de Dixinn en attendant la fin du procès. C’est prévu par la loi. Lorsqu’un litige porte sur un immeuble et le procès est pendant devant le tribunal, une des partie peut saisir la juridiction d’une demande tendant à la sauvegarde des droits respectifs des parties. Cet immeuble est et demeure la propriété exclusive de monsieur Sidya Touré pour l’avoir légalement et régulièrement acquis. Il a été expulsé Mani militari dans les conditions que nous savons, une procédure en reconnaissance de propriété et en déguerpissement a été introduite devant le tribunal (de Dixinn: ndlr)« , a fait savoir l’avocat qui estime que l’immeuble en question devrait rester intact en attendant la fin de la procédure judiciaire.
« En attendant que cette procédure ne soit élaguée, il est de bon droit que l’immeuble reste intact, dans son état actuel, qu’aucune des parties ne s’y aventure pour passer sur cet immeuble un quelconque acte soit de dispositions ou de jouissances parce que le procès oppose effectivement notre client à l’état guinéen et le BGDA est une partie intégrante de l’État guinéen relevant du ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Hôtellerie. Nous devons nous attendre à une réponse dans la semaine. Que la réponse soit positive, c’est ce que nous souhaitons, que les lieux soient fermés. Si la réponse est négative, nous relèverons immédiatement appel », a laissé entendre maitre Salifou Béavogui, avocat de Sidya Touré.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10