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Procès du 28 septembre 2009: le procureur adjoint de la CPI fait le compte rendu de sa mission

Conduisant une mission en Guinée depuis le début de la semaine, le procureur adjoint de la CPI (cour pénale internationale), Mandiaye Niang, a animé une conférence de presse ce jeudi 08 septembre 2022, à Conakry. Objectif, faire le compte rendu des rencontres qu’il a eu, notamment avec les autorités autour  l’organisation du procès des massacres du 28 septembre 2009.

 
Du local où le procès doit se tenir en passant par la disponibilité des matériels, l’indemnisation des victimes, la présence des accusés ainsi que l’engagement des autorités, la CPI par la voix de son procureur adjoint, même si rien n’a été dit en profondeur, a exprimé sa satisfaction. Il s’est montré aussi reconnaissant envers l’équipe du colonel Mamadi Doumbouya pour la disponibilité.
Interrogé sur la date fixée par les autorités pour la tenue du procès, le procureur adjoint de la CPI s’est voulu claire.  » L’organisation du procès des massacres du 28 septembre relève des Guinéens. Tout ce que nous, nous avons à faire c’est d’être du côté de la Guinée pour voir si la date sera confirmée. Le suivi aussi intéresse la CPI et c’est d’ailleurs la raison qui nous a permis d’avoir l’intention de signer avec les autorités un partenariat pour assurer le suivi« ,  a indiqué Mandiaye Niang en présence de la secrétaire générale du ministère de la justice garde des sceaux et des droits de l’homme.
 
Parlant de la disponibilité des inculpés à savoir ceux de la garde présidentielle, les acteurs politiques et ceux des forces vives pendant ces massacres, le procureur adjoint de la CPI a aussi rétorqué: « Certaines questions vont dans les détails du management du procès pour lesquels je n’ai ni les moyens ni l’habilité à  répondre. C’est par exemple l’indisponibilité d’un inculpé; est-ce que la date sera tenable. Par  rapport aux accusés politiques,  ce sont  des questions qui  relèvent des acteurs de la justice guinéenne et qui j’ose croire qu’au jour de l’audience il y aura une réponse à toutes ses questions ».
 
L’indépendance de l’appareil judiciaire guinéen a été aussi une des questions qui a été posée à l’émissaire de la CPI en Guinée. Sans tourner en rond, M. Niang a tranché. « La CPI n’a pas à rougir, à avoir des personnes à accuser au plus haut point et qu’il est des juges indépendants qui regardent les preuves. Ce que nous avons à faire c’est d’apporter notre soutien à la Guinée« , a répondu le procureur adjoint de la CPI.
 
« L’organisation d’un procès est une aventure continue. Au fil du procès il y a des incidents de procédure que les juges sont amenés à régler eux-mêmes. L’aide n’est jamais une obligation de résultat », a-t-il conclu.
 
Alpha Barry 

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