Amadou Oury Bah, Bah Oury pour les intimes, alors président de la commission d’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009 qui a tourné au drame faisant plus de 150 morts, des disparus, des cas de viol et des dégâts matériels s’exprime à l’occasion de l’ouverture du procès.
Assistant à la deuxième audience dudit procès, le mardi 04 octobre 2022, l’ancien ministre de la réconciliation et actuel président de l’UDRG a répondu aux journalistes.
« Je suis partie civile, je serai régulièrement présent pour assister à des audiences et je suis à la disposition des avocats de la partie civile qui nous diront quand est-ce venir pour apporter notre part de vérité et donner des informations susceptibles d’éclairer disons le tribunal sur le déroulement, sur ce que nous nous avons vécu et sur les conditions préalables qui ont amené à l’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009.
Les choses se font avec professionnalisme dans une certaine dynamique de convivialité. Donc, on a attendu treize (13) ans parce que certains avaient peur que de la manière dont ce type procès pourrait générer dans le pays. Et donc, c’est une nécessité aujourd’hui que la longue scène d’impunité soit rompue. Rendons à César ce qui appartient à César, ceux qui ont pris l’initiative d’organiser ce procès, ils rendent ainsi un grand service à la Guinée d’aujourd’hui et à la Guinée de demain. Certains sont sceptiques en se disant que ça sera toujours comme par le passé mais il y a un temps de rupture et le temps de rupture est venu. Et le processus de changement va se mettre en marche avec certes beaucoup de difficultés, de scepticisme de la part de certains mais une page est en train d’être tournée », a martelé Bah Oury.
À noter que plus de dix personnes notamment le chef de l’Etat d’alors et son ancien aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba sont accusés dans cette affaire.
Mamadou Macka Diallo
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