Ce Lundi, 10 octobre 2022, Action Mines Guinée a clôturé la deuxième édition de son concours débats sur la gouvernance du secteur minier guinéen. Les six finalistes ont débattu devant le jury et plusieurs autres participants.
Après le délibéré du jury, Mamadou Saïdou Diallo, journaliste a été déclaré vainqueur. Il a bénéficié d’un ordinateur et d’un outil de connexion internet. Les autres candidats ont reçu chacun un téléphone androïde.
L’ONG a mis l’occasion à profit pour publier son rapport d’évaluation sur le niveau de publication des données par les entreprises minières en phase d’exploitation sur leurs canaux de communication (site web, page Facebook etc…).
Le directeur exécutif de l’ONG est revenu dans un premier temps sur l’importance de ce concours.
«La deuxième édition de ce concours débats sur la gouvernance du secteur minier nous enseigne que les jeunes guinéens ont du talent. Ils s’intéressent à cette gouvernance. Nous avons découvert une fois encore des jeunes qui ont exprimé en quelque sorte leur connaissance, exprimé leur façon de rechercher et de partager le fruit de leur recherche avec le public et ça corrobore de façon significative avec notre objectif qui est celui de démocratiser le débat sur la gouvernance des ressources naturelles en Guinée. Pour ne pas que ce débat soit un débat d’initier qui se limite au niveau de l’élite politique ou encore au niveau des départements techniques. Donc ce débat, ça intéresse tout le monde d’autant plus que le secteur minier est le pilier de l’économie de la Guinée. Donc, nous voulons que bon nombre de jeunes s’intéressent à la gouvernance de ce secteur pour qu’ils puissent le diagnostiquer, décortiquer les faiblesses et pour également émettre des recommandations allant dans le sens de l’amélioration de la gouvernance tant sur le plan juridique que sur le plan institutionnel », a expliqué Amadou Bah, directeur exécutif de l’ONG Action Mines Guinée.
Il a aussi abordé le sujet concernant le rapport d’évaluation sur le niveau de publication des données par les entreprises minières sur leurs sites internet que l’ONG a publié.
«Dans la même logique, nous avons publié un rapport d’évaluation du niveau de publication des données par les entreprises minières sur leurs sites internet. Sur les dix-sept (17) entreprises évaluées, la CBG se dégage en tête et qui publie beaucoup plus d’informations sur son site par rapport aux autres. Et on a mis en place des critères nous permettant de recueillir les informations. Les informations contextuelles, sur le contenu local, les questions relatives à la transition, les relatives à la publication des documents contractuels des entreprises. Nous avons fait des recommandations dans ce rapport. Et la deuxième phase ça sera des réunions bilatérales avec les entreprises pour faire ce plaidoyers, pour qu’elles puissent publier beaucoup plus d’informations et des informations qui peuvent être utiles aux journalistes, aux acteurs de la société civile mais aussi aux communautés», a-t-il indiqué.
Pour sa part, Ibrahima Kalil Keïta, Directeur général du service national de coordination des projets miniers au ministère des mines et de la géologie qui a participé aux débats a donné son impression sur la prestation des candidats avant d’encourager l’initiative.
«Nous sommes très heureux de la qualité. J’ai participé aux débats, j’ai vu le travail effectué par les candidats. C’était un travail scientifique appréciable. Comme tout travail scientifique, il y a des limites. Donc ils se sont limités en revue empirique donc on aurait souhaité qu’ils puissent rentrer beaucoup plus en profondeur à travers les enquêtes, les questions ainsi de suite. Comme je le disais tantôt cela ne remet en rien en cause la qualité du travail qui est déjà fait. Donc, au ministère des mines, nous sommes très heureux qu’au-delà du ministère des mines qu’il y’a des citoyens, des jeunes qui s’intéressent aux questions minières, qui s’intéressent aux corrélations entre développement et mines. Pour nous, c’est vraiment le plus important et ne serait-ce que ça nous sommes très heureux», a laissé entendre Ibrahima kalil Keïta, Directeur général du service national de coordination des projets miniers.
Le vainqueur de cette deuxième édition du ‘’concours débat sur la gouvernance du secteur minier guinéen’’ n’a pas caché ses sentiments. Il compte ‘’s’investir’’ pour plus de transparence dans la gestion de ce secteur.
«Un sentiment de fierté, de devoir accompli. Surtout je voudrais remercier mes collègues avec lesquels j’ai débattu. Je ne suis pas vainqueur en tant que tel mais parce qu’il faut qu’il y ait une distinction, les autres n’ont pas démérité. Pour les prochaines fois, je viendrais participer et je m’investirai autant que je peux pour plus de transparence dans le secteur minier parce que les populations ont le droit de savoir comment leurs ressources sont gérées », a souligné Mamadou Saïdou Diallo, lauréat.
Mamadou Macka Diallo
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