Dialogue politique: « Nous nous voulons que le dialogue soit fécond… » (Cellou Dalein Diallo)

Réclamé par les acteurs politiques et sociaux depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, le cadre de dialogue inclusif peine toujours à se matérialiser. 

 
Récemment le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya a dans un décret créé un cadre de dialogue inclusif et des facilitatrices ont été désignées par arrêté du Premier ministre, Dr Bernard Goumou.  
 
Les facilitatrices ont été récusés par une frange de la classe socio-politique de la Guinée notamment l’ANAD dirigée par Cellou Dalein, le RPG arc-en-ciel, la Cored, le FNDC politique et autres mais elles ne sont pas tranquilles.
 
Contacté par Djoma FM le 10 octobre 2022, Cellou Dalein Diallo a donné son point de vue sur cet important sujet de l’actualité guinéenne.
« Nous nous voulons que le dialogue soit fécond et qu’il conduise à un consensus entre les responsables, entre les participants au dialogue. Vous n’ignorez pas qu’il y a une crise de confiance dans notre pays entre les acteurs politiques et la junte notamment. Le CNRD prête aux acteurs politiques des agendas cachés et certainement aussi que les acteurs politiques prêtent à la junte un agenda caché. Ce qui est vrai c’est qu’on pense que les uns veulent rester aussi longtemps que possible et les autres souhaitent qu’on aille aux élections le moins longtemps que possible. Donc pour confronter les points de vue sur tout ça, sur cette question de délai et sur d’autres, il est important qu’on ait un médiateur.
 
Le dialogue, il faut d’abord définir de quoi on parle. Je disais que le gouvernement peut ouvrir un débat sur l’ensemble des questions, sur l’ensemble des secteurs publics, sur l’ensemble des secteurs de gestion de l’Etat, c’est-à-dire les politiques sectorielles. (…) Mais pour le dialogue politique, nous on pensait qu’au départ qu’il fallait parler en fait de la sortie de la période d’exception. C’est par les élections, alors pour parler d’élections il faut parler de quoi? Pour nous, le cadre juridique et élémentaire, constitution, code électoral, organe de gestion des élections, des conditions matérielles techniques et organisationnelles permettant d’aller aux élections. C’est-à-dire du fichier, de l’opérateur technique, des urnes, des isoloirs, des bulletins de vote, des cartes électeurs et de découpage électoral. Tout ça, c’est les conditions techniques, matérielles et organisations à réunir pour pouvoir aller aux élections. Ça demande quoi? Combien de temps? Alors quels sont ceux qui sont intéressés? Et ceux qui contribuent au financement, à l’observation des élections. Ceux qui contribuent en général au financement des élections c’est le G5. Alors ils sont là, ils doivent être là pour s’assurer que le processus est crédible et qu’il conduit à l’organisation d’élections crédibles », a longuement expliqué Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG.
A signaler que la CEDEAO a donné jusqu’au 22 octobre courant à la junte pour fixer une durée acceptable de la transition sous peine de lourdes sanctions.
 
Mamadou Macka Diallo
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