Alors que le processus de retraite et d’épuration du fichier de l’administration publique se poursuit, le Ministère de la Fonction publique constate de graves anomalies. Selon le ministre Julien Yombouno en Guinée, plus de deux mille agents de 87 ans continuent encore à percevoir leur salaire. Pourtant le plafond d’âge pour aller à la retraite en Guinée est de 70ans.
« Par le passé il y a des cadres, ils font sortir des actes de compensation pour dire que Julien Yombouno même s’il est née en 1911, il reste à la Fonction publique encore même si sa retraite est arrivée à terme. En vertu de quoi vous allez sélectionner certains de vos frères, amis pour dire que eux ils ne doivent pas être retraités sauf ceux que vous ne connaissez pas. Nous avons trouvé plusieurs cas comme ça et le directeur national de la Fonction publique les a invités et ils ont été retirés du fichier sans bruit. Si vous êtes de la catégorie de professeur de rang magistral normalement ce sont des professeurs titulaires des diplômes du CAMES. Eux ils vont à la retraite à l’âge de soixante-dix ans. En Guinée c’est l’âge le plus élevé pour aller à la retraite. Maintenant si vous êtes née le 1er janvier 1935 en 2022 vous avez 87 ans. Alors je vous dis qu’il y a des gens de 87 ans qui sont encore à la Fonction publique. Ils sont 2215. Et tenez-vous bien, ils sont tous nées le 1er janvier 1935 quels paradoxe? Moi je les appelle des jumeaux nationaux. C’est un problème que nous avons trouvé et que nous sommes en train de résoudre. On aurait pu dire ils ont 85 ans ils doivent faire valoir leurs droits à la retraite mais nous avons dit attendons traitons au cas par cas. Venez, on va vous contrôler, sans oublier qu’il y a des gens depuis l’école primaire ils sont à la Fonction publique qu’on est en train de sortir tous. On ne peut pas accepter des choses comme ça», a fait remarquer le ministre du Travail en marge de la conférence de presse ce mercredi.
Selon le ministre de la Fonction publique en Guinée, le seul moyen d’accéder à la Fonction publique reste et demeure le concours. Le département par son numéro un rassure qu’il n’a aucun état d’âme pour retirer la Fonction publique des cadres clandestins.
«Il y a des gens ils sont très jeunes de visage mais fonctionne avec des références natives d’une vieille personne. C’est à dire un fonctionnaire qui a travaillé longtemps il ne lui restait que cinq ans et il meurt entre temps. On va renégocier son numéro matricule et on revend à un jeune de moins de trente ans. Maintenant ces jeunes lorsque vous les envoyez à la retraite, ils font du bruit. Or ils fonctionnent sur un matricule d’une personne âgée. C’est pourquoi je n’ai aucun état d’âme pour des gens qui se font arnaquer qui payent 20 à 30 millions pour se faire enrôler à la Fonction publique or le concours est le seul moyen d’intégrer à la Fonction publique.
En Guinée la loi d’accès à la Fonction publique c’est le concours. L’exception est faite pour ceux qui sont nommés par décret. On les enrôle provisoirement à la Fonction publique et la fonction termine une fois le service fini. Mais je vous dis il y a eu de nombreux cas comme ça qui sont restés dans le fichier après leurs services pourtant ils sont couchés ailleurs», a vigoureusement dénoncé le ministre de la Fonction publique devant la presse.
MLamine