Saden 2022: les stratégies et acquis de l’entrepreneuriat ivoirien expliqués aux participants

Mamadou Touré, ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service public, s’est exprimé au Salon des Entrepreneurs de Guinée qui s’est tenu les 12 et 13 octobre 2022 à Conakry.

Empêché d’être présent pour cause de contraintes gouvernementales selon lui, Mamadou Touré est intervenu à travers une vidéo que la commission d’organisation du Saden a diffusé devant les participants. C’était dans le panel intitulé: « entrepreneuriat et intégration régionale africaine ».

À l’entame de ses propos, le ministre Mamadou Touré a posé le diagnostic de l’intégration des jeunes africains. « La problématique de l’insertion professionnelle en général des populations africaines et surtout des jeunes et la problématique de l’entrepreneuriat demeurent un sujet d’actualité. En Afrique, nous avons chaque année, entre 10 et 12 millions de personnes et essentiellement des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Alors que nos économies ne génèrent qu’autour de trois millions d’emplois chaque année. Le secteur public africain, notamment, l’administration n’a pas forcément les moyens d’absorber toute cette main d’œuvre qui arrive sur le marché du travail », a t-il déclaré.
Une raison pour lui, d’encourager les jeunes à opter pour l’entrepreneuriat.
 «L’entrepreneuriat apparaît alors comme l’une des solutions à la problématique de l’insertion des populations en général et des jeunes en particulier. En créant son propre business, cela donne d’abord, une opportunité d’insertion au promoteur du projet et d’emploi à bon nombre de personnes en fonction de la taille de l’entreprise», a t-il fait savoir.
En plus, poursuit-il,  « L’entrepreneuriat et l’intégration régionale sont deux réalités qui peuvent s’influencer mutuellement et partant, contribuer au développement économique de nos États en Afrique. En effet l’intégration régionale économique, qui favorise la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux entre les nations, peut-être un levier essentiel pour relever les défis auxquels sont confrontés les jeunes entrepreneurs, tels que l’accès au financement et l’accès à des financements de marché plus vastes, donc plus rentables ».
Selon le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service public de la Côte d’Ivoire, son pays a mis en place des stratégies qui ont permis de financer 150 mille entrepreneurs en deux ans.
« Toutes les politiques mises en place par mon département et principalement en matière d’entreprenariat au moins 40% des bénéficiaires de tous les projets a financier sont des femmes. Le fond d’appui pour les femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) doté aujourd’hui d’un budget de près de 50 milliards de FCFA, a aussi permis de financer 300 000 femmes dans différents secteurs d’activités. » a t-il laissé entendre.
Pour lui, ses différentes stratégies et leurs acquis pourraient faire objet d’échanges entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, dans le cadre de forums comme le SADEN.
Diop Ramatoulaye
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