Les dernières missions de la direction du service national de coordination des projets miniers a révélé que 95% des projets en phase de développement sont dans des situations dites irrégulières notamment en termes de respect de leurs chronogrammes respectifs de mise en œuvre. C’est consécutivement à ce constat moins reluisant qu’une réunion de travail a eu lieu ce vendredi, 04 novembre 2022, dans la salle de réunion du ministère des Mines. Présidée par le Secrétaire général dudit département, Bachir Camara, cette séance de travail a regroupé des représentants de sociétés minières et des cadres du service national de coordination des projets miniers.
Selon Ibrahima Kalil Keita, Directeur Général du service national de coordination des projets miniers, parmi les actes posés dans le cadre de l’amélioration de la gestion du secteur minier, figurent le suivi et le contrôle rigoureux des projets miniers sur le terrain. « C’est autour de cela que la présentation s’articule. Après notre dernière mission sur l’ensemble du territoire national, il y a eu le constat que 95% des projets miniers en phase de développement sont en situation irrégulière. Il était donc important d’inviter les sociétés minières en phase de développement pour leur expliquer ce constat, leur rappeler certaines obligations contenues dans le code minier et leur présenter la nouvelle méthode de travail », déclare-t-il.
Et, sur la base de cette nouvelle méthode, le directeur général explique que les promoteurs des projets miniers vont devoir fournir un certain nombre d’éléments pour un meilleur suivi. Il s’agit entre autres du chronogramme, du plan de décaissement, des documents liés à leurs capacités financières et techniques. Ils vont aussi faire une lettre d’engagement de respecter « tous les documents soumis par l’administration minière »
Pour Mata Barry, directrice des relations extérieures de Dynamic minning, il faut d’abord féliciter le ministère des Mines et de la Géologie pour l’organisation de cette session de travail ayant permet aux autres d’exprimer les problèmes auxquels ils sont confrontés.
«Pour respecter le chronogramme, il y a beaucoup d’éléments qui entrent en jeu, il y a des aspects consommateurs de temps. Vous avez des cas de forces majeures. J’ai demandé le soutien du département quant à l’obtention de permis et licences délivrés par d’autres départements ministériels afin qu’on puisse les avoir à temps. On demande qu’ils nous accompagnent comme il l’ont toujours fait », mentionne-t-elle au sortir de la rencontre.
Le Secrétaire Général du ministère des Mines et de la Géologie, Bachir Camara, qui a présidé la rencontre, a particulièrement insisté sur le respect des engagements. Il a aussi rassuré de la disponibilité de son département à accompagner les projets miniers en phase de développement face aux éventuels obstacles de manières à ce que le délais et les autres impératifs soient respectés.
«Tout le monde doit respecter ses engagements, y compris l’Etat. On a nos services d’inspection et de projets miniers qui vont aller sur le terrain pour valider, voir si ce qu’on nous a promis est en train d’être réalisé sans changement. Nous restons ouverts, s’il y a des problèmes, qu’ils viennent vers nous, qu’on discute, qu’on trouve une solution applicable », déclare-t-il.
A partir de janvier, selon le directeur général du service national de coordination des projets miniers, un plan de mission sera communiqué aux sociétés. En 2023 il y aura quatre missions avec une fréquence d’une mission par trimestre.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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