Les observateurs de la CEDEAO, conduits par M. Abdoul Moussa, ont été reçus mardi, 13 octobre 2020 par la Haute Autorité de la Communication (HAC). L’enjeu de cette rencontre : recueillir des informations sur les activités menées par l’Institution de régulation en cette période électorale.
Après le souhait de bienvenue à la délégation, suivi de l’historique du palais du 25 août, (siège de l’Institution), le président de la HAC, M. Boubacar Yacine Diallo, entouré de quelques Commissaires de sa structure, a déclaré avec forces détails que le premier chantier ouvert depuis l’installation de son équipe le 1er septembre dernier, est celui de l’élaboration de la Décision portant réglementation des activités des médias publics et privés pendant la campagne électorale en cours. En vue dit-il, de l’élection présidentielle apaisée le 18 octobre 2020. A ce titre, a-t-il poursuivi, la HAC a créé à l’intention des partis ou alliances de partis politiques prenant part à cette élection, deux émissions spéciales sur le réseau synchronisé de la RTG, de la radio rurale et des radios et télévisions privées ayant souscrit au programme de la (HAC). Il s’agit des émissions : ‘’le journal de campagne’’ et ‘’ Programmes croisés’’.
A date, « aucune plainte n’a encore été reçue contre la commission de visionnage de la HAC, basée à la RTG », a confié non sans fierté M. Boubacar Yacine Diallo.
S’agissant des médias privés, l’orateur précise que liberté est donnée aux journalistes d’organiser des débats, sous réserve que le contenu des messages soit conforme aux lois et règlements en vigueur. L’occasion pour M. Boubacar Yacine Diallo de se réjouir de constater que la plupart des journalistes font des efforts en cette période électorale dans le cadre du respect de l’éthique et de la déontologie, en dépit s’est-il empressé d’ajouter, « de la présence de quelques intentions faibles ».
Visiblement satisfait des réponses du président de la HAC, le chef de la délégation de la CEDEAO a noté que sur les 100 observateurs prévus pour le scrutin du 18 octobre prochain, 16 sont déjà déployés sur le terrain.
Par rapport aux préoccupations liées aux réseaux sociaux et à l’indépendance de l’institution, M. Boubacar Yacine Diallo a sans détours rappelé que « la dépénalisation des délits de presse est effective en Guinée. Avant de préciser que tout homme de média qui confond son statut de journaliste en Guinée à ses activités de réseaux sociaux se retrouve forcement dans les liens de la cyber sécurité ». Autrement dit renchérit-il en substance, « quand c’est un délit de presse, c’est la loi sur la presse qui s’applique ; et quand c’est dans le domaine des réseaux sociaux, c’est la loi sur la cyber sécurité ». Pour ce dernier cas, insiste l’orateur, la HAC n’est pas concernée.
Quant à la question liée à l’indépendance de la HAC, le président de l’organe de régulation des médias de faire savoir que l’Institution qu’il dirige est indépendante et que tous les Commissaires de la HAC ont prêté serment devant la Cour Constitutionnelle, avant d’être renvoyés à leurs fonctions.
Au nom de ses collègues observateurs, M. Abdoul Moussa se dit satisfait des informations reçues, avant la visite guidée des installations du centre de monitoring, où le chef de la délégation a eu le temps d’apprécier le travail gigantesque que l’Institution ne cesse d’abattre.
Bureau de presse
Yamoussa Touré