Pendant l’interrogatoire du Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des événements du 28 septembre 2009, son avocat a plusieurs fois perturbé l’audience. Maître Bomby Mara a estimé que certaines questions posées par le parquet et certains avocats de la partie civile n’étaient pas conformes aux faits pour lesquels son client est poursuivi.
À la pause, notre reporter a tendu son micro à l’avocat pour des explications.
« Je m’attendais à ce que mon client soit entendu pour des faits qui lui sont reprochés aujourd’hui. Il est poursuivi pour non assistance aux personnes en danger. J’ai demandé objection à monsieur le président parce qu’il faut être cadré, parce que c’est une décision qui nous renvoie devant le tribunal criminel et cette décision c’est l’ordonnance n°007. Cette ordonnance prévoit les chefs d’inculpation des différents accusés à la barre. En ce qui me concerne, mon client, il lui est reproché des faits de non assistance à personne en danger. Cette infraction est prévue par les dispositions des articles 297 et 298 du code pénal. C’est une infraction d’omission, c’est pas l’action de l’agent pénal mais plutôt du refus de cet agent. Il appartient au parquet de prouver ce refus, cette inertie. Au delà des faits qui sont prévus dans l’ordonnance de renvoi qui saisit le tribunal, je suis dans l’obligation d’objecter devant le tribunal, de demander à ce que le ministère public et les parties civiles soient de retour dans le cadre du dossier de la procédure pas au dehors. Mon client n’est pas reproché d’assassinat, ni de morts encore moins de viol. Il lui est reproché des faits de non assistance à personnes en danger. On doit débattre sur ça pas autre chose », a laissé entendre maître Bombi Mara, avocat du colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé sous le CNDD.
Diop Ramatoulaye
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