« Ce dossier mérite une enquête sérieuse pour éviter toute erreur judiciaire. En ce qui concerne le colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo, si on n’en prend pas garde, si on ne fait pas preuve de prudence et de tact, il risque d’être victime d’une erreur judiciaire. De façon laconique, quelqu’un dans un petit coin, un gendarme qui a suivi tout, qui était sur le théâtre des événements, qui était sur le terrain ce 28 septembre-là, qui a même cité des personnes nommément, et qui est en fonction, on l’a laissé partir. Il n’est pas inculpé. Il a été laconiquement interrogé comme témoin et on l’a laissé partir, alors qu’il a été une des personnes ressources de cette affaire, cite simplement le nom du Colonel Kalonzo qui se retrouve dans ce dossier parce qu’il a été cité. Or, depuis le 3 août (2009), le colonel Kalonzo était en prison. Il a été libéré le 6 novembre (2009). Tous les témoins sont là. Cet accusé qui a comparu ce matin n’a rien à voir avec cette affaire. Sur le champ et d’office, le tribunal devait le remettre en liberté et poursuivre la procédure, malgré la sensibilité et la gravité des faits. Son interrogatoire à la barre est une satisfaction pour moi, parce qu’il a livré sa part de vérité qui consiste à soutenir qu’il n’était ni de près ni de loin au stade. Il était en prison au moment des faits », a insisté maître Bomby Mara.