Les débats dans le dossier des événements du 28 septembre 2009 ont repris ce mardi 29 novembre au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Le Colonel Claude Pivi, ancien ministre de la Sécurité présidentielle est toujours à la barre. L’accusé répond aux questions des avocats de la défense.
Depuis hier lundi, les avocats du capitaine Moussa Dadis Camara tentent de le disculper. Et ce matin, c’était autour de maitre Jean Baptiste Haba dit Jocamey de poser des questions à l’accusé.
Quand vous avez dit qu’on a voulu gâter notre pouvoir est-ce que vous ne voulez pas dire qu’on a voulu salir le pouvoir parce que le président Dadis avait clamé haut fort, ayant pris le pouvoir sans effusion de sang, aucun sang ne sera versé tant qu’il sera président et que le jour où il y a du sang qu’il démissionnera ?
Effectivement, il a toujours dit ça. Quand j’ai dit qu’ils ont gâté notre pouvoir, c’est parce que ça sali notre pouvoir.
La nuit du 28 septembre 2009, est-ce que vous étiez avec le président Dadis quand il était dans son bureau avec l’attaché de presse Mandjou qui est actuellement attaché de presse au Maroc, avec sa cheffe protocole dame Doumbouya, et autres ? Est-ce que vous étiez avec eux quand il a dit qu’il démissionnait la même nuit?
Non, je n’étais pas là.
Alors je vous informe qu’il a voulu démissionner la nuit-là et que M. Mandjou lui a dit que s’il démissionne ce jour-là, ils vont le tuer et que cette armée sera en lambeaux. Est-ce que vous saviez également que ce jour-là il n’a pas arrêté de pleurer et que c’est son médecin qui lui a donné des produits pharmaceutiques pour qu’il dorme ? Est-ce que si c’était lui qui avait conçu tous ces faits pour lesquels que nous sommes ici, il pouvait avoir une telle réaction.
Non.
L’interrogatoire du Colonel Claude Pivi se poursuit.
Diop Ramatoulaye
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