Il peut enfin dormir librement à partir de ce 29 novembre 2022. Le contrôleur général de police, Kandja Mara, préfet de Kankan, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est enfin situé sur son sort dans l’affaire l’opposant au ministère public, il y a un mois.
Tout serait parti d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, en effet, on voit cet administrateur territorial en déplacement dans un village de sa préfecture, avancer des propos ethnocentriques et divisionnistes.
Au terme de trois audiences du tribunal de première instance de la ville, il y a eu plus de peur que de mal pour cet officier supérieur de la police qui a bénéficié de larges circonstances atténuantes de la part du tribunal.
Contrairement au colonel Douramoudou Keita qui perdu son poste de préfet de Siguiri pour avoir coiffé un candidat lors du lancement officiel des épreuves du baccalauréat 2022, Kandja Mara lui a tout simplement été condamné à six mois de prison avec sursis.
»Après avoir statué publiquement, contradictoirement en matière correctionnelle et au premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi; sur l’action publique, déclare le prévenu monsieur Kandja Mara coupable des faits de déclaration de propos à caractère régionaliste, ethnique et ségrégationniste par le biais du système de cybercriminalité. Pour la répression, le condamne à six mois assorti de sursis et met les frais et dépens à la charge du condamné », ainsi en a décidé le magistrat Cheick Ahmed Tidjane N’diaye.
S’il a bénéficié d’une situation atténuante dans cette affaire, le préfet Kandja Mara servira néanmoins d’exemple aux nombreux hauts commis de l’État qui font de la promotion de l’ethnie et de la région un moyen pour se maintenir en fonction.
MLamine