Réédition des comptes: l’un des DG et DGA récemment envoyés à Kalako, revient sur ce qui s’est passé

Visiblement engagé à lutter contre la corruption, les détournements des deniers publics, la moralisation de la vie publique et tant d’autres priorités, le chef de l’État, Colonel Mamadi Doumbouya a fait envoyer, il y a quelques jours, les directeurs généraux et directeurs généraux adjoints des différents EPA et EPI à Kalako dans la préfecture de Forécariah pour une retraite. Le directeur général adjoint de l’Agence Nationale des Rénovations Urbaines, Alpha Bacar Bah qui était de la partie fait le point. Selon lui, il était question de rendre compte de leur gestion.

 
« On est venu là-bas chacun de nous se demandait pourquoi on vient là-bas? On nous a bloqué les téléphones, c’est vrai on était fâché. Quand on est arrivé deux jours, trois jours après, on a compris pourquoi. Parce que ça nous a permis de nous retrouver, nous directeurs et directeurs adjoints. Il y a des directeurs et leurs adjoints qui ne se parlaient pas. Il y en a des directeurs adjoints ou des directeurs généraux qui avaient pris même la peine d’envoyer leurs collègues à la CRIEF ou ailleurs. Tous les jours c’était des plaintes et au niveau de la Présidence et au niveau des ministères de tutelle et ailleurs. Là-bas moi j’ai été témoin de trois cas où des adjoints qui ont pris des amis pour venir vers leurs directeurs pour leur demander pardon parce qu’on a été obligé de travailler ensemble. Tous les exercices que nous avons fait. Les exercices de rééditions parce qu’on nous a demandé d’expliquer notre gestion que ça soit financière, les projets sur lesquels nous sommes, tout ce que nous sommes en train de faire de l’argent public et c’est normal. S’il y a un domaine où le Président est en train de réussir dont on ne parle pas trop c’est sa détermination à lutter contre l’impunité et lutter contre la corruption », a relaté Alpha Bacar Bah.
 
 
Poursuivant, le Directeur général adjoint de l’ANRU est revenu aussi sur leur rencontre avec le chef de l’État après Kalako.
 
« Lorsque nous sommes revenus, le Président nous a reçu. Croyez-moi j’ai écouté un Président déterminé. Il ne regardait même pas les gens tellement qu’il était déterminé et il y avait tous les organes de contrôle qui étaient autour pour être témoins. Il nous a dit qu’il était déterminé. Il nous a dit parmi nous qu’on est près de trois cents cinquante (350) qu’il ne connaissait pas plus de dix (10) personnes parmi nous et qu’il y en a d’ailleurs qui l’ont déçu, qu’ils serviront d’exemple. 
 
Quand tu sors de là-bas tu es décidé à te régulariser. Croyez-moi aujourd’hui il y a eu un avant Kalako pour les directeurs, il y a un après Kalako. Moi je suggère même qu’on élargisse cela à d’autres cadres de notre pays. On ne peut pas passer tout notre temps à critiquer les anciens et venir refaire la même chose », a-t-il expliqué avant de réaffirmer son soutien inconditionnel au Président de la transition.
 
Mamadou Macka Diallo
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