La désignation de la structure KPAAF pour l’organisation du concours de beauté Miss Guinée fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la cité. Alors que la chanteuse Johanna Barry s’attribuait la paternité de l’organisation de cet événement culturel, l’heure est à la clarification des choses du côté du département de la Culture et du Patrimoine historique.
Prenant la parole ce jeudi dans Les Grandes Gueules d’Espace, François Bourouno, Secrétaire général du Ministère de la Culture a donné quelques éléments ayant abouti à la sélection de la structure KPAAF pour l’organisation de ce concours.
« Ce que je voudrais d’abord clarifier, nous nous avons trouvé que l’organisation du concours Miss Guinée n’était plus avec Johanna Barry. On n’a trouvé que le Ministère à l’époque avait une convention avec la structure KPAAF, mais c’est un sujet que nous avons inscrit parmi les dossiers prioritaires que nous nous sommes dit il fallait faire l’état des lieux, remonter et avoir toute l’historique pour l’organisation du comité par ce que nous sommes sous l’ère de la refondation, ça veut dire il faut mettre en place les instruments pour encadrer les différents secteurs.
Par rapport au dossier on s’est rendu compte qu’il y avait une cacophonie entre plusieurs structures autour de l’organisation de la chose mais ce qui était assez grave est que vous n’aviez pas de référentiel qui fixaient quand même des normes d’organisation de ce concours en Guinée. On nous avait parlé qu’il y avait un cahier de charge mais c’était juste un écrit de deux pages, ce n’était pas un cahier de charge. Donc la priorité qu’on a accordé à ce dossier c’était de travailler à l’élaboration d’un cahier de charge qui donne assez de détails techniques, de normes pour l’organisation de ce concours en Guinée. Et pour ce travail nous nous sommes dit même nous au Ministère nous n’avons pas assez d’expertises là-dessus il fallait associer d’autres personnes telles que certaines anciennes Miss qui nous ont aidé à spécifier, encadrer et définir même les critères d’organisation. C’est sur la base de tout cela que nous avons sorti un cahier de charge et nous avons utilisé ce cahier pour lancer un appel d’offre ouvert », a tout d’abord rappelé François Bourouno, Secrétaire général du Ministère de la Culture.
L’orateur a poursuivi en disant que »toutes les anciennes qui avaient des conventions avec l’État nous avons pris le soin de les écrire pour leur dire que désormais il existe un cahier de charge et au moment venu un appel d’offre sera lancé y compris madame Johanna Barry. L’appel d’offre a été publié dans au moins cinq journaux et un délai suffisant a été accordé. Pendant tout ce temps, il n’y a eu que trois structures qui sont venues acheter les cahiers de charge au Ministère, mais sur les trois il n’y avait que deux qui ont fait acte de candidature. J’avoue que nous avons été séduits par la qualité des dossiers fournis par les deux candidats. Cet appel d’offre a permis de résoudre aujourd’hui beaucoup de situation dont la cacophonie qui règne dans la relation d’organisation entre l’État et les entreprises privées. Il faut préciser qu’il n’appartient certes pas à l’État daller dans l’organisation matérielle en tant que telle mais il lui revient d’encadrer, définir les modalités et les normes le cahier de charge le dit clairement. L’autre chose, nous avons reçu des plaintes de la famille des Miss qu’à chaque fois que leur filles sont élues elles ne sont pas accompagnées et cette question a été traitée désormais dans le cahier de charge. C’est pour cela dans les dossiers de soumission chaque structure a donné des engagements sur les avantages que bénéficieraient les Miss durant leur mandature. Nous avons mis tout cet encadrement en place pour rehausser la qualité de l’organisation pour le bonheur de notre culture, de notre pays. Sans oublier la dimension humaine, celle qui consiste au traitement des Miss de la manière la plus digne ».
Concernant spécifiquement Johanna Barry, le Secrétaire général du département de la Culture ne fait pas de commentaires. »Je ne rentrerais pas dans les débats de personne. Un communiqué est en train d’être rédigé dans ce sens. C’est que tout ceux qui désormais s’attèleront à dénigrer l’État ou même les personnalités publiques s’exposeront à des poursuites judiciaires », a tranché le numéro deux du Ministère de la Culture chez nos confrères de la radio Espace ce jeudi.
MLamine