Le cadre de dialogue inclusif inter guinéen tenu récemment, sans les coalitions politiques les plus représentatives, continuent de faire couler beaucoup d’encre et de salive chez les acteurs socio-politiques du pays. Si ceux qui ont pris part à ce dialogue se réjouissent, d’autres comme le président du parti Guinée pour le Développement et l’Équilibre (GDE) trouve par contre à redire.
Aboubacar Soumah, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tout d’abord fait une observation sur le format dudit cadre. Pour cet ancien député, on ne parle pas des recommandations dans un dialogue sérieux plutôt des accords.
«Lorsqu’un dialogue sérieux, sincère doit se tenir, si on dit dialogue, il y a deux. Le mot ‘’di’’ veut dire, il y a deux parties qui sont en conflit de compréhension, qui sont en conflit d’interprétation, qui sont en conflit d’exécution et qui viennent avec des plateformes revendicatives en présence des médiateurs, chacune des parties décline sa plateforme et à travers les médiateurs et les discussions arguments contre arguments, les parties parviennent à quelque chose sur certains points qu’on pourrait appeler les accords. Donc, au moment où ces accords sont obtenus, lorsque le document final doit être élaboré, les parties conviennent, elles ne recommandent pas. La recommandation ou la suggestion c’est souvent au cours des séminaires, des colloques et des conférences. Parce qu’au niveau du dialogue, il n’y a pas une autorité à laquelle on doit soumettre les accords. Au contraire, toutes les deux parties ont l’obligation de respecter le contenu des accords. C’est ça qui est garanti par les médiateurs, les observateurs et autres. Mais si vous prenez le dialogue qui vient d’être déroulé au niveau de notre pays, d’abord les facilitatrices sont choisies par une partie qui n’est autre que le CNRD et son gouvernement. Les thématiques également sont choisies par une partie malgré leur passage dans les différents QG, c’était juste donner une manière à la chose… », fait remarquer Aboubacar Soumah, président de la GDE chez nos confrères de Fim FM ce samedi, 24 décembre 2022.
Parlant de ces différentes recommandations, l’ancien député estime que la borne supérieure faisant allusion à la limitation d’âge ne devrait pas exister. Il suggère plutôt la mise en place d’un collège médical pour trouver qui est apte ou pas à gérer la Présidence.
«Naturellement, il y a des points qui sont très intéressants. Mais il y a des points qui constituent des points conflictogènes. Notamment, les bornes données à la limitation (d’âge) 35 ans, 75 ans. Je pense qu’on aurait défini un âge à travers lequel on peut se présenter candidat pour être majeur mais la borne supérieure ne devrait pas exister. Ce qui aurait pu être beaucoup plus bon, à mon sens c’est la mise en place d’un collège médical composé des médecins assermentés qu’ils soient endogènes ou exogènes pour voir quels sont les candidats qui ont l’aptitude d’exercer cette haute fonction de l’État qu’on appelle la Présidence de la République », propose-t-il.
Le rapport final du cadre de dialogue sera remis au CNT qui fait office de parlement. Au cas où le conseil national de la transition adoptera ces recommandations notamment en ce qui concerne la limitation d’âge pour briguer la magistrature suprême, certains leaders politiques pourraient être mis à la touche.
Mamadou Macka Diallo
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