Depuis cinq mois, la commune rurale de Wassou est sans dirigeants. En effet, le conseil communal de Wassou dans la préfecture de Dubréka a été dissout par le président de la transition. Depuis, les autorités peinent encore à mettre en place une délégation spéciale pour gérer les affaires courantes de la localité. Ce qui est à la base du blocage des activités dans la sous-préfecture.
Ce vendredi, un fils de la localité a tenu à lancer un cri de cœur en direction des autorités compétentes. Fodé Abbas Camara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, explique les conséquences du retard accusé dans la mise en place de la délégation spéciale.
« En fait, ils ont dissout le bureau communal et cela fait cinq mois ils n’ont pas installé la délégation spéciale. Nous avons plusieurs carrières de sable dans notre sous-préfecture. À un moment donné ces carrières étaient fermées, mais ces derniers jours, nous avons appris l’ouverture de ces carrières pendant qu’il nous a été dit que ceux qui étaient en train d’exploiter ces carrières n’avaient pas de documents officiels. Certains ont des documents d’ouverture mais n’ont pas de documents d’exploitation. Donc, il y a un deal entre le responsable des mines au niveau de la préfecture et certains cadres locaux au niveau de la sous-préfecture. Nous nous avons postulé pour être membre de cette délégation spéciale. Selon le code des collectivités, deux semaines après la dissolution, la délégation spéciale devait être installée. Et ça nous fait aujourd’hui cinq mois depuis la dissolution du bureau communal. Il y a beaucoup d’activités qui passent aujourd’hui inaperçues, la mairie n’a aucun regard, aucune visibilité sur ces actions. Il y a des contrats au niveau de la sous-préfecture qui doivent être renouvelés parce que nous sommes en fin d’année. Il y a des activités de l’ANAFIC qui sont bloquées, ils veulent relancer mais il n’y a pas un signataire valable au niveau de la commune », explique Fodé Abbas Camara, citoyen de la localité
Face à toutes ces préoccupations, Fodé Abbas Camara lance un cri de cœur à l’endroit des autorités de la transition
« Nous lançons un appel à l’endroit des décideurs pour qu’ils pensent vraiment à installer notre délégation spéciale. Moi-même je suis l’un des postulants, j’ai orienté beaucoup de projets dans notre commune rurale. Nous venons de réaliser cinq forages et nous avons fait la pause de la première pierre d’une école de douze classes, il y a d’autres projets aussi mais on ne peut pas continuer pendant qu’on n’a pas un répondant légal au niveau de la mairie et aujourd’hui on n’a aucune visibilité par rapport aux recettes de ces carrières et des usines qui y sont implantées pour le développement de notre commune rurale », a t-il poursuivi.
Les regards des résidents de Wassou sont donc tournés vers le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, qui doit procéder à la mise en place de la délégation spéciale en lieu et place du conseil communal dissout.
Diop Ramatoulaye
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