L’interrogatoire du capitaine Moussa Dadis Camara se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Comme indiqué, le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien président de la transition de 2009 est à la barre. Au compte de cette 36ème journée d’audience, la parole est aux avocats de la défense.
Après maître Salifou Béavogui, la parole est revenue à maître Abou Keïta. Dès sa prise de parole, l’avocat a tenté de faire réagir l’accusé sur la responsabilité du Général Sékouba Konaté, ancien ministre de la défense au moment des faits.
Question: La population guinéenne a besoin d’être située sur la responsabilité entre vous et le général Sékouba Konaté sur les évènements du 28 septembre 2009, qu’en dites-vous?
«J’estime qu’être là aujourd’hui (à la barre) et que le général Sékouba Konaté ne soit pas là, j’ai parlé d’un complot approfondi qui fait que cet homme n’est pas aujourd’hui devant ce tribunal. Il est lié à ces évènements tout comme je suis lié à cet événement. Je ne m’exclus pas j’étais le président à l’époque, Sekouba Konaté, deuxième vice-président, troisième personnalité du pays à l’époque. Les événements se sont passés sous notre magister. J’estime qu’il serait là pour dire sa part de vérité. Si cela n’a pas été fait, à ce niveau j’ai résumé que son acte était très douteux… Laissez ces hommes en mouvement à Conakry et partir à l’inter du pays…
S’il n’est pas devant cet auguste tribunal c’est parce qu’il y avait un système qui était là, le régime l’avait exclu de l’ordonnance. Il a préparé quelque chose, il a réussi. Comment est-ce que ce jugement pouvait se tenir parce qu’il y aurait éclatement de la vérité? Parce qu’il savait très bien que si je venais, j’allais me sacrifier et ce que je suis en train de dire ici aujourd’hui, j’allais le dire», a une nouvelle fois dénoncé le capitaine Moussa Dadis Camara.
L’audience se poursuit et la défense a toujours la parole.
Diop Ramatoulaye
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