L’interrogatoire du capitaine Moussa Dadis Camara se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Pour ce 17 janvier qui correspond à sa dixième comparution, l’ancien chef de la junte répond aux questions de ses avocats.
À 14heures, l’audience a été suspendue pour une 1heure 30minutes. À la reprise, maître Pépé Antoine Lamah, un de ses avocats, a demandé à l’accusé d’apporter des précisions sur la sortie de secours dont a parlé hier maître Paul Yomba Kourouma, un des avocats de Toumba Diakité.
En réponse, le capitaine Moussa Dadis Camara a déclaré que cette issue n’avait rien à voir avec les événements du 28 septembre 2009 et qu’elle existait bien avant ces faits.
«Par rapport à l’issue (de secours), j’estime que ce n’est même pas au niveau d’un chef d’Etat, c’est au niveau de toute personne, lorsque vous faites votre plan, il faut créer une issue parce qu’on ne sait pas quand et à quel moment il peut y avoir des incidents. Contrairement à l’idée de cette issue que maître Paul Yomba Kourouma parle. À ce que je sache l’issue existait déjà avant les événements du 28 septembre 2009. Même une habitation qu’on fait, peut avoir une issue de secours.
Ça n’a aucun sens, ce n’est même pas lié à un problème de responsabilité et ça n’a absolument rien à voir. Cette issue j’affirme et je confirme que l’issue a été faite directement après que j’ai renoncé au palais Sekoutouréya (palais présidentiel) et cette issue c’était bien avant la prise du pouvoir. Ça n’a rien à voir avec la stratégie de maitre Paul Yomba pour justifier que je suis sorti du camp pour aller à Marocana», s’est-il défendu.
Le capitaine Moussa Dadis Camara soutient qu’il ne pouvait pas sortir à cette époque «inaperçu» dans la rue ou au stade du 28 septembre 2009.
L’audience se poursuit avec toujours à la manette les avocats de la défense.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10
