Au cours de l’Assemblée Générale hebdomadaire de son parti tenu le 21 janvier 2023 à son siège, le président du PEDN s’est exprimé sur la mise en application des conclusions du récent cadre de dialogue inter guinéen auquel il a participé. Lansana Kouyaté a aussi fait le point des sujets qui peuvent réconforter les autorités de la transition.
«Ce qui est encore d’actualité, c’est la mise en application des conclusions de ce dialogue. Comme vous le savez, là où on ne se parle pas, il n’y a pas de paix. Là où on ne s’entend pas sur là où il faut aller, il n’y a pas de paix. Je le dis très souvent, notre pays a encore pour devise, Travail-Justice-Solidarité. Sans travail, il n’y a pas de progrès, sans justice il n’y a pas de cohésion nationale et sans solidarité, sans social adieu l’unité sociale de notre pays. Les riches seront toujours riches, les pauvres seront toujours plus pauvres. L’identité que nous voulons donner à ce pays, l’âme qu’on veut donner parce que chaque pays aussi à une âme. L’âme qu’on veut donner à la Guinée, c’est justement que les riches qui travaillent par leurs efforts, par la sueur, dans l’honnêteté soient riches. (…) L’État se nourrit de la richesse des riches. Les impôts, quelle qu’en soit la forme sont faits pour ça. Un État, est toujours en quête de revenus pour bâtir des routes, pour bâtir des écoles, pour faire des hôpitaux, pour faire tout ce qui est nécessaire à votre vie en paix», a conseillé Lansana Kouyaté.
Et d’ajouter: «Quand on passe trop de temps à aller de transition en transition sans qu’il y ait un État qui oriente, qui fait ce qui doit être fait je vous assure, il n’y a pas d’espoir d’épanouissement de notre peuple. C’est pourquoi nous disons cette transition a fait beaucoup de choses d’exceptionnelles que j’ai cité ici plus d’une fois. Aucune entreprise humaine ne peut être menée sans erreur, sans fausse note. Chaque fois qu’il y en a ayons le courage de le dire. Si nous voulons que ce pays avance, il faut d’abord souhaiter que le pays soit en paix. Qu’est-ce qui nourrit le manque de paix? C’est la haine des Guinéens les uns contre les autres. C’est le refus de reconnaître le progrès… ce sont toutes des contradictions qui se ramènent à soit même. L’intérêt général n’est pas forcément l’addition des intérêts de chacun de nous, il y a des bases qu’on partage. Avoir une bonne route qui, n’aimerait pas l’avoir? Avoir de l’électricité, qui n’aimerait pas l’avoir? Avoir l’eau, qui n’aimerait pas l’avoir? Vivre en paix, qui n’aimerait pas vivre en paix? Tout cela fait partie du programme de ceux qui sont là. C’est la première fois que des gens font le coup d’État et disent on réhabilite les lois. C’est assez important mais aussi assez lourd».
Mamadou Macka Diallo
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