A la veille du 13 février 2023, journée mondiale de la radio, les guinéens ont eu droit à une déclaration de la ministre de l’Information et de la Communication, enregistrée dans les locaux du ministère et diffusée dans la grande édition du JT de la télévision nationale. Aminata Kaba a saisi l’occasion pour venter l’existence d’une liberté de la presse en cette période de transition.
Se réjouissant de l’existence de «plus de soixante (60) radios privées, trente cinq (35) radios rurales et deux (2) stations de radios privées » dans l’espace médiatique national, l’existence, selon elle, d’un cadre normatif et réglementaire «qui offre une large facilité à la création et à l’exploitation des organes de presse, une subvention revue à la hausse accordée à la presse privée, une maison de la presse nationale et quatre régionales mises à disposition », Aminata Kaba ajoute, pas sans fierté, que «la liberté de la presse reste et demeure une réalité en cette période de transition».
Selon les propos de la ministre Kaba, le colonel Mamadi Doumbouya, « dans sa vision de refondation de l’Etat, fait des médias des partenaires essentiels dans l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit ».
«Ne l’oublions pas», prévient la ministre plus loin. «Un mot mal placé, un concept mal utilisé, une information non récoupée ou une rumeur relayée, peut porter atteinte à la quiétude sociale et à la paix». C’est pourquoi, dit-elle, «mon département est résolument engagé à faire de la formation le passage obligé de la professionnalisation des acteurs des médias. C’est le lieu donc pour moi d’exhorter la grande famille de la presse en général et celle de la radio en particulier à plus de professionnalisme et de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information pour la préservation de la paix dans notre chère patrie, la Guinée»
Ces propos de la ministre Kaba interviennent dans un contexte où l’opinion est marquée par une cascade d’injonctions aux fins de poursuites judiciaires contre un chroniqueur. Le ministre Charles Wright a instruit au procureur général de faire engager des poursuites contre Mohamed Mara de la radio Espace fm pour diffamation et injures. Le procureur général a instruit à son tour au procureur près le tribunal de première instance de Mafanco d’engager des poursuites contre M. Mara pour les mêmes chefs d’accusation.
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