Chauffeur de profession, Laye Sekou Condé a été accusé courant 2021, d’entretenir des rapports sexuels non consentis avec sa fille adoptive âgée de 19 ans. Son procès s’est ouvert ce 13 février 2023 devant le tribunal de Dixinn.
Interrogé par le président du tribunal, l’accusé a rejeté les charges portées contre lui. Pour, c’est un montage. Il se dit être surpris même qu’on l’accuse d’une telle chose. Tout est parti, selon lui, d’une affaire d’argent entre lui et son patron.
Dans l’ordonnance de renvoi, il est mentionné que la victime est âgée de 15 ans. Ce qui n’est pas exact, selon l’accusé Laye Sékou Condé qui a rappelé qu’il a adopté la fille mise au monde par sa tante, lorsqu’elle avait sept (7) ans.
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« Fanta a 20 ans, elle n’a pas 15 ans. Elle n’a jamais dit en ma présence que je l’ai violée. Fanta a 20 ans, elle n’a pas 15 ans. Elle a grandi avec moi », s’est défendu l’accusé à la barre du tribunal siégeant en matière criminelle.
Et d’ajouter: « Je l’ai accompagnée à l’hôpital. Je lui ai demandé de quoi elle souffrait, elle a refusé de me répondre. C’est en ce moment que le docteur m’a demandé de sortir, il va l’interroger. Peu après, il m’a fait comprendre qu’elle était enceinte et c’est un avortement. C’est en ce moment qu’ils ont procédé au lavage ».
À la barre, Fanta Condé dit par contre qu’elle est née en 2002. Ce qui confirme la date inscrite sur l’acte de naissance que l’avocat de la défense a communiqué au tribunal et au parquet. Toutefois la jeune fille ne soutient pas l’accusation, selon laquelle, son père adoptif a abusé d’elle sexuellement.
« Son patron m’a dit qu’il a entendu que mon père et moi entretenions des relations sexuelles. J’ai dit non. Il a dit qu’il va s’informer auprès des gens », a-t-elle déclaré en répondant à la question du ministère public concernant ce patron.
Et de préciser: « Il n’y a rien eu entre lui et moi. Il n’a jamais abusé de moi. Lorsqu’il m’a envoyé à l’hôpital, je voyais mes règles. Je n’étais pas enceinte. Le docteur ne m’a jamais dit que je suis enceinte ».
Fanta Condé a mentionné que c’est plutôt un certain Abou Camara qui l’a envoyée chez un de ses amis où ils ont entretenu trois fois des relations sexuelles. Elle a soutenu n’avoir jamais été amenée par le patron de son père adoptif à l’accuser.
Elle a sollicité auprès du tribunal la libération de son père adoptif.
C’est sur ces mots que le président du tribunal a clos les débats et renvoyé l’affaire à quinzaine pour les plaidoiries et réquisitions.
Mamadou Macka Diallo
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