L’audience dans le dossier des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivie ce lundi 13 février 2023 au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Au terme de l’interrogatoire du dernier des douze accusés dans le box, le président du tribunal a posé une question relative à la disponibilité des parties civiles pour leur interrogatoire. Voici la réponse d’un des avocat de la partie civile.
« Monsieur le président, on n’avait pas su qu’on allait terminer aujourd’hui avec Paul Mansa Guilavogui. Nous sollicitons un renvoi à lundi pour pouvoir rencontrer nos clients. Nous sommes avec des victimes d’agressions sexuelles, de viols et autres. Certaines auditions doivent se faire à huit clos dans une salle qui n’est pas celle-ci pour protéger l’image des victimes. Cette salle, est-ce qu’elle est prête en terme de logiciel, je ne pense pas. C’est pour toutes ces raisons que nous avons demandé un report a huitaine », a indiqué maître Alpha Amadou DS Bah.
Le parquet s’est opposé à la demande de la partie civile estimant que ce procès a été trop attendu et que normalement ce sont les parties civiles qui devraient s’empresser de s’exprimer.
« Le ministère public a fait quelques diligences dont il veut présenter demain les résultats et faire une réquisition avant que vous ne renvoyez pour la comparution des victimes », a fait savoir Sory Camara, un des substituts du procureur près le tribunal de première instance de Dixinn.
En bloc, la défense s’est catégoriquement opposée à cette demande et a demandé au président de poursuivre les débats d’autant plus que c’est le dernier accusé qui vient de comparaître et que toutes les parties civiles sont à Conakry. Elle a annoncé aussi à s’opposer à tout jugement à huit clos dans cette affaire.
Suivant le Ministère public et la défense, le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara a renvoyé l’affaire à demain mardi 14 février, pour la comparution des victimes.
Diop Ramatoulaye
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