Centre Falloulaye (Madina): Des conducteurs de taxi-moto parlent de leurs quotidiens

La conduite de taxi-moto ne semble pas être quelque chose de facile en cette période de saison sèche, à en croire certains conducteurs. La poussière, le soleil ardent sont des intempéries naturelles qui jouent beaucoup sur les citoyens, plus particulièrement les conducteurs de taxi-moto.

 
Pour toucher du doigt la réalité, un reporter de guinee114.com s’est rendu le mardi, 07 mars 2023 à Madina, sur la ligne Centre Falloulaye où il a rencontré le jeune Ismaël Soumah qui a expliqué le calvaire qu’ils traversent tous les jours.
 
«Ici on n’a pas de tente là où se reposer ou se protéger du soleil, il y a trop de poussière aussi, mais on ne se plaint pas trop parce qu’on est venu pour chercher de l’argent. Le soleil, ça nous donne parfois des maux de tête. Ensuite ça rend les yeux rouges. Parce que si le soleil tape beaucoup la tête, ça descend au niveau des yeux. La poussière aussi parfois, on utilise les bavettes. On veut éviter ça mais il n’y a pas de choix. Je conseille à mes amis de porter des casques et des bavettes parce que c’est très important. C’est pour se protéger contre la poussière et pour leur propre sécurité», nous a confié Ismaël Soumah, conducteur de taxi-moto à Madina.
 
De son côté, Elhadj Saïdou Barry que nous avons trouvé assis sur sa moto sous le soleil ardent, en attente des clients, nous fait le point de leur quotidien et les recettes qu’il gagne par jour.
 
«Je viens à 8 heures 00, des fois 8 heures 30 minutes. La poussière nous fatigue ici. Des fois on est obligé de porter des bavettes, le soleil est très ardent et ce qu’on gagne est peu. Par jour, je gagne parfois 100 000, 130 000 ou 150 000 gnf, ça dépend. Des fois aussi jusqu’à 200 000 gnf. C’est les rhumes qui nous fatiguent beaucoup. Moi je prends des médicaments ou des boulettes pour me soulager. Je travaille jusqu’à 18 heures, 18 heures 30 minutes, je me repose pendant les heures de prière (14 heures)», nous a aussi raconté Elhadj Saïdou Barry, conducteur de taxi-moto sur la ligne Centre Falloullaye.
 
Ibrahima Sow originaire de Pita a, pour sa part, fait savoir qu’il est l’un ou sil faut même c’est lui qui a crée  taxi moto sur la ligne Madina centre Falloulouye, il y a plusieurs années de cela. Il apporte des précisions.
«Ça fait plus de vingt ans depuis que j’ai créé taxi-moto sur cette ligne. Je me suis marié avec ça, j’ai cinq (5) enfants, certains sont scolarisés et d’autres font le métier», a laissé entendre Ibrahima Sow.
 
À noter que les conducteurs de taxi-moto sont beaucoup confrontés, dans l’exercice de leur métier, aux tracasseries policières à l’insécurité notamment le banditisme et les accidents de circulation qui coûtent souvent la vie à certains parmi eux.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

Articles similaires