Médias Awards Guinée: plusieurs hommes de médias en formation pour deux jours

Comme prévu dans le programme des organisateurs de la troisième édition des Médias Awards Guinée, une formation des plusieurs hommes de médias a débuté ce jeudi, 16 mars 2023 à Conakry en prélude de la cérémonie de distinction. Cette formation qui durera deux jours permettra à ces hommes de médias d’améliorer leurs connaissances, leur rôle dans la promotion de la justice en tant que vecteur de développement durable.

 
Avant l’entame de l’atelier, le représentant du garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme a rappelé l’importance et le rôle que la presse joue tout en saluant l’initiative.
«Les médias constituent des animateurs du quatrième pouvoir puisqu’ils portent très haut ce qui est dit très bas. Ce pouvoir-là n’est pas donné à n’importe qui. Pour le relayer, il faut avoir la connaissance relative à la déontologie du métier. Ce qui fait en sorte que le mérite des organisateurs d’un tel atelier doit être reconnu. Qui n’est pas formé par rapport à l’exercice de sa profession, de son métier dira de n’importe quoi. Son exercice ira dans le sens de porter atteinte à l’ordre public, c’est ce qu’il faut éviter. C’est pourquoi la loi 02 en date du 22 juin 2010 sauf erreur fait une mise en garde à travers ses dispositions de l’article premier qui donnent un avertissement pour que le journaliste soit averti et un homme averti en vaut plusieurs. C’est pourquoi il faut remercier l’initiative des acteurs de cette formation. Le ministre de la justice est très comblé pour avoir reçu les renseignements sur l’ensemble des thématiques qui vont être développées ici. Ce sont des thématiques qui collent franchement l’événement au mérite. Appeler en lieu et place un prévenu, un accusé, ça tend à frustrer celui qui comparaît à la barre. Appeler un inculpé en lieu et place d’un prévenu ou devant les OPJ, appeler un suspect ou un mis en cause accusé ou coupable, ça apporte déjà la frustration. Voici quelques notions qui vont être développées au cours de cet atelier aux journalistes que vous êtes pour éviter certains dérapages même si ces dérapages sont consommés par inadvertance», a déclaré Maître Billy Keïta, chef de Cabinet du Ministère de la Justice.
 
 
L’ancien ministre de l’information et de la communication Justin Morel Junior qui a animé le thème sur la responsabilité sociétale du journaliste a donné ses impressions.
 
«Aujourd’hui le thème c’était responsabilité sociétale du journaliste et c’était très intéressant parce que cela nous mène à la justice, à la politique, à l’économie, aux activités sociales, à l’environnement, aux problèmes de législation. C’était très intéressant, les jeunes étaient motivés, ils étaient participatifs», a souligné Justin Morel Junior, formateur.
 
Le juge Mamadou Dian Diallo a animé le thème sur les ‘’grandes étapes d’un procès pénal’’. Il a fait une résumé sur les quatre (4) étapes d’un procès pénal qu’il a eu à expliquer aux journalistes.
«C’est quatre (4) étapes que nous avons réunis en deux phases. Nous avons la phase d’enquête qui est composée de deux étapes: nous avons l’enquête préliminaire et l’orientation du parquet. Parce que quand l’enquête est fait par l’officier de police judiciaire, il doit présenter ce qu’on appel le déferrement de la procédure devant le parquet d’instance compétent. Il revient au parquet d’engager des poursuites qui décident d’orienter la procédure. Il peut citer la personne directement devant la juridiction compétente si c’est en matière délictuelle. Il peut ouvrir une information judiciaire, ça c’est obligatoire en matière criminelle ou en matière de minorité. Il peut également prendre le dossier en flagrant délit lorsque nous constatons que le dossier est un dossier simple et que toutes les personnes sont là. C’est après cette phase qu’on va voir le procès proprement dit. Il faut dire que le procès se tient devant une juridiction qu’on appelle le tribunal correctionnel si c’est un délit ou le tribunal criminel si c’est un crime. Lorsque c’est devant le tribunal criminel il faut toujours l’instruction préparatoire et il est composé du président et deux accesseurs. A côté nous avons un procureur de la République et des substituts. Devant le tribunal correctionnel nous avons avec le parquet qui est à côté et le greffier. Donc, le tribunal est compétent pour juger les délits et contraventions connexes», a expliqué Mamadou Dian Diallo, juge au tribunal de première instance de Mafanco.
 
Pour rappel, le thème retenu pour cette troisième édition est: « La justice, gage d’un développement durable ». La formation se poursuivra demain avec trois thèmes: l’organisation judiciaire de la République de Guinée, la responsabilité pénale des hommes de médias et la couverture médiatique d’un procès pénal qui seront animés par des experts en la matière.
 
Mamadou Macka Diallo
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