À l’ouverture de l’audience de ce 22 mars 2023, l’ancien ministre a été appelé à la barre. Après avoir décliné son identité, le président de la cour a signifié à l’accusé les faits pour lesquels il est devant la chambre de jugement de la CRIEF.
Aussitôt, l’avocat de la défense, maître Salifou Béavogui a pris la parole pour soulever des exceptions notamment sur le pourvoi en cassation qui est devant la cour suprême. De ce fait, il a demandé à la cour de sursoir à statuer dans cette affaire en attendant l’examen du pourvoir par la cour suprême.
Juste après l’avocat de la défense, la parole a été donnée au parquet pour se prononcer sur cette demande de la défense.
Au nom du parquet, Moustapha Mariama Diallo a fait savoir «qu’il n’y a pas une voie de recours contre une ordonnance de renvoi devant la chambre de jugement». Il dira ensuite que l’exception de la défense «n’est pas fondée, il n’a aucun fondement juridique, ce n’est pas du droit, c’est du dilatoire ». Ceci étant, il a demandé à la cour de rejeter cette requête et d’ordonner les débats au fond.
Après le ministère public, maître Pépé Antoine Lamah de la partie civile a pris la parole par rapport aux mêmes questions préjudicielles soulevées par la défense. Il a dénoncé du banditisme judiciaire avant de mentionner que c’est une façon de prendre en otage la procédure. Il a aussi dit que la demande n’est pas fondée et demandé au président de la cour de la rejeter.
Après avoir écouté toutes les parties, le président de la cour, Alhassane Mabinty Camara a renvoyé l’affaire au 29 mars afin d’examiner l’exception soulevée par la défense.
Ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Oyé Guilavogui, la soixantaine, est jugé pour des faits présumés de détournement de deniers publics, entre autres.
Mamadou Macka Diallo depuis la CRIEF
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