Alhassane Makanera Kaké, Juriste: « Pour le régime qu’il faut en Guinée, ça demande assez de temps »

La rectification institutionnelle, notamment l’élaboration d’une nouvelle constitution « conforme aux réalités guinéennes », est l’une des priorités des autorités de la transition. Récemment, un symposium sur le constitutionnalisme a été organisé par le CNT (Conseil National de Transition) à Conakry. Il a réuni des experts en la matière et les autorités guinéennes. Plusieurs avis sur la nouvelle constitution ont été émis au cours de cette rencontre. Invité de nos confrères des Grandes Gueules d’HADAFO Médias le 23 mars 2023, le juriste et enseignant-chercheur à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, Alhassane Makanera Kaké a donné son avis par rapport au régime qu’il faut à la Guinée.

 
«Pendant la transition ce qu’on peut faire, c’est mettre une fondation mais pour le régime qu’il faut en Guinée ça demande assez de temps. Il y a une grande question qu’on n’a pas su répondre. Le Président de la République dit: « nous voulons une constitution conforme aux réalités guinéennes ». Mais que signifient réalités guinéennes? On en a pas fait de débat. Donc, d’abord on sait ce qu’on veut c’est ce qui est conforme aux réalités guinéennes, mais réalités guinéennes, il n’y a pas un consensus autour. Pour moi, s’il y a dialogue, il doit prendre ça en compte. Que signifient réalités guinéennes parce que c’est une telle constitution nous voulons mais si on ne sait pas d’abord les réalités guinéennes, c’est quoi donc ça va amener un peu de temps mais peut-être on va  débroussailler les grands chantiers et on va construire petit à petit le mur. Mais je vous dit la transition, on prie ce qu’elle pourra nous apporter en matière constitutionnelle, c’est de tracer le grand chantier mais on ne sortira pas une maison toute faite pendant la transition. Elle est trop courte, les problèmes sont tellement compliqués et que même la nature du régime pose problème. À l’école primaire on dit la Guinée est divisée en quatre (4) régions naturelles. Aux États-Unis, on dit, les États-Unis sont forts de cinquante (50) États. La France est composée de tel nombre de régions. La Guinée est divisée», a fait savoir Alhassane Makanéra Kaké par ailleurs ancien commissaire de la CENI.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

Articles similaires