Après l’élection présidentielle du dimanche, 18 octobre 2020, la Guinée se retrouve à nouveau sous tension aussi bien à Conakry que dans certaines villes de l’intérieur du pays.
A l’origine de cette nouvelle crise politique, le fait pour le candidat de l’UFDG, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo de s’être autoproclamé vainqueur de l’élection dès le premier tour, en se basant sur les statistiques données par la commission électorale du parti.
Dans l’émission les Grandes Gueules d’Espace Guinée, l’ancien boxeur et député Belge d’origine guinéenne, Lansana Béa Diallo, a réagi à cette sortie de l’opposant. Pour ce cadre de la diaspora guinéenne qui avait fait une médiation avant la tenue du scrutin du dimanche dernier, ce qui se passe actuellement en Guinée était prévisible mais il y a la possibilité de l’éviter.
« Je ne vais pas dire que je l’apprécie beaucoup. C’est évidemment une situation qu’on pouvait anticiper depuis très très longtemps. On savait très bien que cette élection mènerait à çà. Tout le monde le savait. Donc moi j’ai essayé de mettre en place effectivement un dialogue peut-être une véritable médiation et d’ailleurs j’ai fait appel directement à l’opinion nationale et internationale. Aujourd’hui avec un courrier que j’ai envoyé parce que la situation on pouvait l’anticiper à l’avance on savait que ni d’un côté ni de l’autre qu’on ne reconnaitrait pas évidemment la victoire de l’un ou de l’autre. On savait très bien qu’on devrait anticiper çà. Et malheureusement l’anticipation n’a pas eu lieu et on est dans le schéma qui a été déjà dessiné depuis très très longtemps en ce moment-là. Si on ne se ressaisi pas le plus rapidement possible on risque d’avoir de graves crises dans notre pays », a expliqué Lansana Béa Diallo.
Face à la situation qui prévaut, il invite la communauté internationale à s’impliquer d’avantage. « Pour moi la communauté internationale doit intervenir. On ne peut pas aujourd’hui laisser la Guinée régler ces crises comme ils sont en train de le faire aujourd’hui. Je pense que la situation est compliquée parce qu’on a vu effectivement l’élection on a suivi à travers les différents médias et aujourd’hui il y a une anticipation de l’annonce de la victoire de l’UFDG », a-t-il indiqué.
En attendant l’implication de la communauté internationale, l’ancien député Belge fait des propositions de solution. « C’est un pouvoir partagé. C’est un pouvoir avec un gouvernement d’union nationale. Il n’est pas possible de diriger le pays aujourd’hui par un camp ou par un autre. Je pense que ce pays il doit être partagé et à travers ce partage de pouvoir mettre en avance l’intérêt général des Guinéens et Guinéennes. Je crois que c’est le moyen de sortir de cette crise parce que la tension est beaucoup trop forte, propose Béa Diallo.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366