L’audience se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans l’affaire du 28 septembre 2009.
À la fin de l’interrogatoire du Dr Ben Youssouf Kéita, c’est une autre partie civile qui a été appelée à la barre. Fatoumata Diallo, née en 1981, diplômée sans emploi, mère de 3 enfants, dit avoir perdu son mari pendant les événements du 28 septembre 2009.
En larmes, la veuve raconte la mésaventure de son époux, Mamadou Sow, père de huit (8) enfants.
« Le 28 septembre 2009, mon mari m’a laissé à la maison pour aller participer au meeting des forces vives. J’avais un bébé d’un an 4 mois pour sortir. Derrière la Cour, il a donné le bébé à quelqu’un d’autre pour me le ramener. À son arrivée au stade, il m’a appelé pour me dire que le stade est rempli, on dirait que personne n’est mort. On a échangé pour la dernière fois à 11heures. C’est Hadja Aissatou, une de ses nièce qui m’a appelé pour me dire qu’elle a appris qu’on a tiré sur mon mari (Elhadj) au stade… Le lendemain, je suis allée à l’hôpital Donka pour rechercher mon mari. Dès qu’on m’a vu, tout le monde s’est mis à pleurer. C’est là que je me suis rendue à l’évidence qu’il est décédé.
Le corps de mon mari a été vu dans les images, mais jusqu’à présent, nous n’avons pas retrouvé son corps », a-t-elle confié au tribunal.
L’audience se poursuit.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10