Festival Lassiri Graffiti: la structure Guinée challenge fait le point de la cinquième édition

La cinquième édition du festival Lassiri Graffiti s’est tenue du 07 au 27 avril 2023 à Boké. Cette édition a été organisée sous le thème: « Sauvegarde du patrimoine et de la paix sociale ».

Selon les organisateurs, qui ont animé un point de presse ce lundi 1er mai 2023 à Conakry, ce festival a permis de réaliser plusieurs activités culturelles dans la ville de Boké et environs.

« On a fait cinq ans de galère, cinq ans de combat pour imposer le graffiti mais aujourd’hui Dieu merci ça devient un patrimoine national parce que tous les Guinéens se retrouvent dans le Festival Lassiri Graffiti. On a marqué Conakry et aujourd’hui, beaucoup de personnes nous appellent pour faire ça même dans les maisons. La cinquième édition,  on est parti à Sangarédi, on a travaillé parce qu’on s’est dit qu’on a beaucoup fait à Conakry donc on va aller à l’intérieur du pays, faire le festival et le Graffiti et faire des formations des jeunes aussi.

Au delà de ça, on a vu qu’on a un site que nous on ne prend pas au sérieux c’est le musée régional de Boké. Pour faire la promotion, il faut mettre en place des commissaires d’art. Donc on a pris ça en compte. On a formé 14 jeunes en graffiti, marketing digital, des entrepreneurs artisanaux qui ont du talent mais ils n’arrivent pas à vendre. On voulait faire 5 villes mais par manque de moyens on a fait 5 jours à Sangarédi, 5 jours à Boké, 5 jours à Kamsar où on a fait deux jours de concert où on a reçu au minimum 5 mille personnes par jour », s’est réjoui Mbaye Aïssatou Fall, coordinateur du festival.

« Il y a un chemin là-bas qu’on appelle le chemin de non retour des esclaves. Quand vous y allez, au bord de la mer il y avait les épaves du bateau qui transportaient nos ancêtres vers la haute mer. Mais avec le business du fer en 2000, ils ont coupé, ça n’existe pas donc quand les gens viennent visiter, ils font le chemin, il n’y a rien qui les retient. Donc on a fait le projet on a  expliqué à beaucoup de partenaires, l’ONT a vu que c’était nécessaire et il a financé à 100% la plaque qu’on a mis là-bas, quand les gens viennent visiter, à la fin ça va retenir leur attention », a t-il ajouté.

Mamadou Thug, un des représentants des acteurs culturels au CNT a profité de cette conférence pour lancer un cri de cœur à l’endroit des autorités.

« On ne peut pas se réveiller un beau matin et se dire artiste. C’est pourquoi il faut mettre beaucoup d’argent dans la formation et de surcroît offrir des bourses aux artistes parce que quand on parle de culture dans ce pays, les gens voient toujours la musique. Ça ne m’énerve pas mais j’ai envie qu’à côté de la musique, qu’on voit la peinture, la sculpture, la mode, qu’on voit l’humour, le théâtre, la danse…faut qu’on ait une école de métiers pour que les jeunes soient formés parce que c’est un processus », a t-il alerté.

Les organisateurs du festival Lassiri Graffiti ont chaleureusement remercié la Lonagui, l’ONT et d’autres structures qui les ont accompagnés avant de donner rendez-vous l’année prochaine pour la sixième édition.

Diop Ramatoulaye

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