Ouvert le 25 octobre 2022 au tribunal criminel de Mafanco, le procès de l’Imam Amadou Barry accusé de viol sur mineure suivi de grossesse à Yimbaya dans la commune de Matoto, tend vers la fin. Après plusieurs attentes pour faire un test ADN afin de situer les responsabilités, notamment la paternité de l’enfant, sur demande de la défense et de la partie civile, les débats dans ce dossier ont repris la semaine dernière et se sont poursuivis ce mercredi.
L’audience de 03 mai 2023 au TPI de Mafanco a été consacrée à la comparution de l’expert qui a fait le prélèvement pour le test ADN.
L’accusé qui a suivi les explications du médecin avec une attention soutenue a rejeté en bloc, son rapport médical et demandé une contre-expertise. Malheureusement pour l’Imam, il n’a pas été suivi par le tribunal.
Au sortir de l’audience, nous avons tendu notre micro à l’avocat de la partie civile. Le conseil de la victime présumée salue la comparution de Thierno Sadou I Diallo.
«La comparution de l’expert n’est qu’une satisfaction parce que ce qui est fait bien, on ne peut pas douter quand même. Il n’y a que la défense qui doute de son expertise. Il a expliqué comment les prélèvements se sont passés, le processus de paiement, l’acheminement jusqu’au retour des résultats. Donc, si la défense se met dans la logique de contestation, elle va même jusqu’à mettre en doute le tribunal à cause de l’ouverture de l’enveloppe contenant le rapport, ce qui est d’ailleurs grave et pourtant ce tribunal est un arbitre entre les parties. Nous sommes heureux de la décision que le tribunal a prise en rejetant la demande de contre-expertise, ordonnant également la clôture des débats. Le 09 nous serons là pour plaider le dossier et je crois qu’à l’issue de nos plaidoiries toutes les parties seront situées», a expliqué maître Paul Lazare Gbilimou, avocat de la partie civile
Le rapport d’expertise stipule qu’à 99, 9999% de probabilité que l’imam Barry est le père de l’enfant, selon l’avocat de la partie civile.
La défense n’a pas accepté de s’exprimer sur la question.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366