Le Premier ministre guinéen en a visiblement marre de certaines critiques visant les autorités du pays. Et il l’a fait savoir ce mercredi 3 mai 2023, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Dr Bernard Goumou a déclaré « inacceptable » que des journalistes se servent de leurs armes pour « dénigrer ou dépeindre » un Chef d’État ou un homme politique.
« Les gouvernants que nous sommes, bien entendu, nous apprécions les critiques de l’action publique, mais les critiques doivent être objectives et constructives. C’est cela le professionnalisme dans le traitement de l’information ou dans l’analyse des faits d’actualité. Sous votre contrôle, je parle bien du respect de l’éthique et de la déontologie. Quand vous observez un journaliste qui utilise sa plume, son micro, pour dénigrer, dépeindre un Chef d’Etat, je pense que cela est inacceptable.
Pire, ils ne restent pas à dépeindre le Chef de l’Etat, mais à attaquer sa vie privée, la vie de sa femme, la vie de sa mère, celle de ses enfants. Pour nous et pour vous, cela doit être inacceptable. Quand vous voyez des journalistes qui se mettent dans le manteau des hommes politiques, qui sont payés par-ci par-là par des pots de vin pour décrédibiliser un homme politique, pour nous, c’est inacceptable », a déclaré le Premier ministre de transition.
Par ailleurs, le chef du gouvernement guinéen s’est félicité d’importantes avancées obtenues en matière de respect des droits et libertés, dont celle de la presse, depuis le coup d’État du 5 septembre 2021 en Guinée. « Le gouvernement est encore déterminé à faire plus d’efforts en termes de protection et de garantie de l’exercice de la profession de journaliste. Les progrès substantiels et les attentions des autorités de transition auxquels certains viennent de faire référence, sont pour le président de la transition une obligation », a assuré Bernard Goumou.
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