Suspension du DG de la RTG: halte au procès médiatique calomnieux, diffamatoire et insensé contre la ministre (Tribune)

(Ceci est une tribune qui n’engage pas la rédaction de Guinee114.Com)  Depuis la suspension du DG de la RTG, la Ministre de la Communication et de l’Information, est sous le feu des projecteurs de critiques et de dénonciations calomnieuses. La surenchère des déclarations dans différents médias, semble faire fi aux principes du métier au nom d’une soi-disant solidarité professionnelle. Plusieurs journalistes se perdent délibérément sur le sujet sans poser les questions qui méritent d’être posées. Y a-t-il eu des manquements graves lors du passage de la ministre dans le journal télévisé à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse ou pas ? La ministre de la communication, n’est-elle pas fondée à suspendre ses cadres pour manquement grave ?

Pour rappel, c’est le 3 mai dernier, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, que la Ministre de la Communication et de l’information est passée dans les locaux de la RTG pour une communication officielle.

C’est au cours de cette intervention que les téléspectateurs de la télévision nationale ont été désagréablement surpris de la coupure du son à l’antenne. Nombreux sont des citoyens qui n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation face à ce manquement d’une autre époque sur la principale vitrine médiatique du pays.

Ce grave dysfonctionnement, d’une série de plusieurs défaillances significatives et comme il fallait s’y attendre dans de telles circonstances a été sanctionné par la ministre à travers un arrêté de suspension du directeur général et du rédacteur en chef de la RTG.

Dès l’annonce de la décision, les travailleurs et leurs stagiaires acquis pour la cause du DG ont aussitôt réagi pour s’opposer à la mesure. Tous semblaient ignorer le manquement grave au service qui a été commis la veille.

D’autre part, la décision de suspension serait survenue au moment où certains journalistes et techniciens nourrissaient déjà des frustrations liées au projet du nouveau plateau. Ils font croire que la ministre, en plus de n’avoir pas associé les travailleurs à cette initiative, aurait déboursé 14 milliards de nos francs pour les travaux. Ce qui est totalement faux selon Laurent Koulemou, Ingénieur Télécommunications et responsable de DM Broadast, la société qui a réalisé ledit plateau.

« Ce nouveau plateau de la RTG a été financé à 2 milliards GNF au lieu de 14 milliards. C’est un financement de la Primature pour améliorer la qualité de la prestation de la RTG en attendant le grand projet de rénovation et de numérisation de la RTG par Thompson.

Le système analogique des Chinois qui n’a jamais été entièrement mis en place n’est pas adéquat pour les besoins de la RTG pour des raisons techniques et très pratique notamment l’accessibilité linguistique. Le directeur technique Mr. Camara raconte beaucoup de choses sans fondements. Mr. Camara était absent depuis cinq mois, donc les travaux et la formations des techniciens ont été faits à son absence », précise cet ancien directeur technique du groupe Hadafo Médias.

Comme indiqué plus haut, aucun journaliste ou technicien encore moins les téléspectateurs, personne ne peut nier le grave dysfonctionnement qui a eu lieu ce 3 mai lors du passage de la ministre dans le journal télévisé. Il n’y avait donc pas lieu de s’étonner ou de s’acharner contre la ministre pour avoir pris une sanction disciplinaire contre les responsables de la RTG. Mais pourquoi cet acharnement ? Pourquoi cette volupté des médias à vouloir traîner sans fondement la bonne-dame dans la boue ? À mon sens, la réponse est simple. Apparemment la ministre de la communication et de l’information doit s’accorder et fermer les yeux sur tout et du n’importe quoi sans agir. C’est inadmissible cette idée.

Visiblement, l’amnésie ou la mauvaise foi commence à l’emporter dans le paysage médiatique Guinéen. Sinon, avant la suspension du DG, il y a plusieurs antécédents d’actes de suspension similaire à la RTG. Alors pourquoi le cas présent fait autant de grincements de dents ?

Par ailleurs, combien de décisions de suspensions et de limogeages sont survenues sous cette transition ? De la Présidence au ministère de la Justice en passant par celui des infrastructures, à l’administration du territoire, à la fonction publique, aux affaires étrangères et tant d’autres départements, plusieurs hauts cadres ont fait l’objet de sanctions disciplinaires pour « faute lourde ». Jamais ces cas n’ont suscité autant d’échos dans la presse. Le battage médiatique sur le cas Fana Soumah fait croire à l’histoire d’un balayeur qui n’accepte jamais qu’on balaie devant sa porte. Des journalistes donnent l’impression de toujours vouloir tout changer chez les autres, mais pas chez eux. Où est la morale et l’éthique professionnelle ?

Certainement, il faut croire qu’il y a des personnes tapis dans l’ombre qui se servent de la situation pour diffamer la Ministre de la Communication et de l’Information. Certains journalistes l’ont déjà exprimé que ce soit de leur gré ou pas. Il est temps de se ressaisir pour ces professionnels des médias pour que la raison l’emporte sur les émotions, les agendas cachés, la mauvaise volonté et les manipulations voilées sans raison valable.

Alseny Bangoura, citoyen libre.

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