Nous avons déposé la demande de renouvellement de notre agrément depuis le 02 mars 2023. Nous sommes restés à l’attente parce qu’on a notre représentant national ici du nom de Koulifa N’Demba Camara qui menait les démarches. Mais d’un seul coup, nous avons appris qu’il y a un certain N’Demba Gnina Camara qui est venu au nom de tous les Donzos, représentants des 33 préfectures et ceux des régions. Il a dit que nous avons dissous notre président, en expliquant cela à Dansa Kourouma. C’est à partir de là qu’on a compris le retard quant à l’obtention de notre agrément.
Alors nous avons fait des réunions au niveau préfectoral et régional, où on a décidé de venir démentir cela à Conakry. Parce que N’Demba Gnina était au sein de notre structure, nommé par le président comme coordinateur national. Il a donc profité pour créer des troubles au sein de l’association en se mêlant à la politique, ce qui est carrément loin de nos objectifs. À l’occasion de l’une de nos assemblée générale, on a fait appel à un huissier de justice et N’Demba Gnina et ceux-là qui l’aidaient à créer ces troubles ont tous été radiés. Nous avons des images, des procès-verbaux et même les autorités qui étaient présentes peuvent témoigner.
Et si on entend aujourd’hui que N’Demba Gnina vient au nom de l’association pour demander de lui remettre l’agrément, cela nous étonne. Nous sommes donc venus voir le Ministre Mory Condé pour qu’il nous remette l’agrément. À défaut, chacun va se retourner là où il a quitté. Je crois que le motif de notre présence ici depuis 5 heures du matin ne peut-être que ça.
Mais il faut rappeler que dans le passé, avant que nous soyons à Conakry, moi-même j’ai appelé et écris au Ministre mais qui n’a pas répondu. C’est quand ses gardes lui ont parlé de notre attroupement devant le ministère qu’il a dit qu’on ne devrait pas être là, alors que nous nous réclamons notre droit. On lui a fait comprendre que quand on nomme un ministre, il est là pour le peuple.
Après un long débat, il nous a orientés vers Dansa Kourouma qui nous a beaucoup étonnés. Parce que le programme était prévu à 10h30, mais nous sommes restés jusqu’à 14h 30. Il est donc venu nous trouvé sous le manguier et nous a demandé le motif, comme s’il n’était pas informé de notre inquiétude. Néanmoins, notre président lui a expliqué et il a accepté de nous recevoir mais avec seulement que 5 personnes.
Dans les débats, il nous fait comprendre que selon la loi guinéenne, quand 7 personnes se réunissent pour demander un agrément, qu’elles peuvent l’obtenir. Il nous a dit par la suite qu’il y a un certain N’Demba Gnina aussi qui a demandé un agrément. Que nous nous pouvons avoir pour nous, tout comme N’Demba Gnina. C’est en ce moment que j’ai pris la parole pour dire que M. le président du CNT, on ne s’oppose pas aux décisions du Gouvernement, mais sauf que N’Demba Gnina a pris le nom de notre association pour faire une demande d’obtention d’agrément, ce qui n’est pas normal. Car, c’est nous qui avons créé la structure « Union Nationale des Chasseurs de Guinée ». Lui qui n’a créé aucune autre, est venu au nom des présidents régionaux et préfectoraux pour dire que nous nous ne voulons plus de notre président.
Après quelques temps de discussion, Dansa nous a dit qu’il a compris et que ce qu’il sollicite, c’est la réconciliation. C’est entre temps que je lui ai dit que nous nous avons nos méthodes propres à nous, et qu’il ne revient pas à l’autorité ou au Gouvernement de réconcilier les Dozos. Nous nous avons un doyen national qui coiffe tous les Dozos, à qui on remet la cola pour reconnaître le tort. Lorsqu’il pardonne, tous les autres pardonnent. Il a dit non, que c’est lui, parce qu’il est le président du CNT. Que lui ne peut pas parler et que l’on dit le contraire. Les autres ont donc essayé de le pardonner et il nous a même coupé la parole. On ne peut pas tout expliquer (…).
En sortant de la salle, il nous donnée 6 millions comme prix de colas. Mais nous Dozos de la République de Guinée, n’allons pas quitter Conakry sans avoir une suite donnée par le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Et, Dansa est allé jusqu’à dire dans sa déclaration que le Gouvernement peut dissoudre les associations Donzos, ce qui m’a choqué. Dire également que si le Gouvernement veut, il peut retirer les armes dans les mains des Donzos. C’était donc ce que je voulais dire, parce que toutes ces tournées qu’on a eu à faire, nous ne sommes pas encore rentrés en possession de notre agrément qui se trouve dans les mains de Dansa, mais qui n’a pas qualité de le garder. On s’adresse donc au Président de la République pour qu’il intervienne dans cette affaire, parce que je crois il a le souci de tout le monde. Ça fait au moins 10 jours que les représentants des 512 personnes réunies au sein de notre assistance sont là sans suite, alors que nous ne voulons pas créer de troubles.
Moussa Koulibaly, porte-parole des Donzos