(Tribune)Au moment où ses rares téléspectateurs lisent depuis quelques jours un communiqué d’indisponibilité sur son écran, les employés de CIS Médias reçoivent du Directeur Général de SAM-GBM, SoufianeSouaré, une laborieuse lettre explicative dans un langage que seul son auteur comprend. Autant l’orthographe, la syntaxe, la grammaire sont massacrés avec plus de 200 fautes élémentaires (un record que l’académie française appréciera) autant le contenu, voulant justifier les 8 mois d’arriérés de salaire des travailleurs à l’interminable attente par SAM-GBM de présumés importants paiements de la part du Trésor public Guinéen, n’est pas crédible.
Si l’opinion estime que la seule vérité (déjà révélée par le journaliste Abdoul Latif Diallo et guineesignal.com avant d’être virulemment démentis) confirmée enfin par la décousue explication de Soufiane Souaré est le fait que « SAM-GBM est en crise et traverse la pire période de son existence « , il n’est pas pour autant certain que le clan Souaré se soucie réellement de la survie de son château de sable en maintenant, dans ses positions et avantages mirobolants et insolents, Aboubacry Ba, la principale faillite de CIS Médias.
« À la suite d’un problème technique, la diffusion de votre chaîne TV est momentanément interrompue. Cette coupure est indépendante de notre volonté. Veuillez nous en excuser pour la gêne occasionnée », lit-on depuis quelques jours sur l’écran de CIS Médias. La panne technique est probablement une réalité, mais la vraie défaillance de CIS Médias est surtout d’ordre directionnel. Pas trop besoin, à partir de là, de s’excuser pour « la gêne occasionnée « qui ne touche qu’un public très réduit face à des chaînes concurrentes professionnellement avisées, totalement affranchies avec des programmes très attractifs. Émettre ou pas, c’est du pareil au même pour le public que la Télévision du propriétaire de Guinée Games n’a jamais pu fixer avec sa coûteuse recrue.
À sa prise de fonction pourtant, le tout nouveau directeur Sénégalais de CIS MÉDIAS, Aboubacry Ba s’était lancé ce défi :«Comment gérer une chaîne de télévision et une radio, c’est ce qui m’intéresse le plus. Il y a une rédaction bien constituée avec des jeunes guinéens très talentueux qui ont envie de prouver des choses. Mon ambition c’est de dire voici des talents, comment les faire travailler ensemble. C’est ce qui doit être ma modeste contribution dans le fonctionnement de cette télévision-là. On a un programme culturel assez fourni qu’on va proposer. J’espère, en tout cas mon ambition, c’est de vous surprendre. Surprendre les gens dans le traitement de l’actualité culturelle. A partir de ce samedi 12 août 2017, nous allons diffuser en direct des matchs du championnat anglais, mais aussi les résumés des matchs de la Liga espagnole et la Série A italienne sur CIS TV. Il y’ aura une grande émission de 2 heures qui va s’appeler «soir de sport» qui aura lieu tous les mardis »,
Depuis près de 10 ans à la tête de cette chaîne, qui a nécessité des investissements énormes, l’ancien pigiste de Canal Plus, acclamé par complexe comme un trophée de guerre par le clan Souaré, n’a pas été digne de la performance et des résultats attendus. Avec un salaire mensuel estimé à 15 000 euros, un budget de fonctionnement chiffré à plus de 100 millions par mois, logé, doté d’un véhiculé de fonction avec carburant, enfants et épouse pris en charge, vacances familiales assurées etc., Aboubacry Ba, n’a pas été capable de faire bouger d’un iota CIS Médias durant toutes ces années qui lui ont permis de s’enrichir personnellement sans gros efforts.
Alors que ses employeurs continuent naïvement de croire en lui, le bilan du Sénégalais est pour le moins très lourd.La gestion d’Aboubacry Ba n’a pas permis à CIS Médias d’être cité sur le plan local encore moins sur le plan continental comme une des références au niveau des Chaînes de télévision sportive et culturelle. En dépit de tous les gros moyens humains, financiers et matériels à disposition, Aboubacry Ba n’a jamais pu proposer une grille de programmes conforme à la vocation internationale de la chaîne, répondant à la demande des téléspectateurs, susceptible ainsi d’attirer les annonceurs en Guinée et en Afrique et conférer une certaine autonomie de gestion à CIS MÉDIAS.
Au contraire, avec Aboubacry Ba, CIS Médias est resté un fardeau pour le clan Souaré, un véritable gouffre financier qui, en aucune façon, ne pouvait continuer avec la limitation de la licence de son unique financier Guinée Games aux paris et jeux en ligne.Comme on peut le percevoir, les problèmes de fonctionnement de CIS MÉDIAS sont la conséquence de la faillite de son directeur Sénégalais Aboubacry Ba, l’une des causes de la chute annoncée de l’empire Souaré ( SAM-GBM) Souaré Antonio Mamadou – Groupe Business Marketing.
Soupçonné de favoritisme et indexé par certaines Dames pour harcèlement, sa gestion humaine et professionnelle est un fiasco.Il faut cependant être honnête et relativiser le raisonnement. Si l’échec du directeur Sénégalais est patent et explique cette maladroite et incongrue sortie de SoufianeSouaré pour étaler ses insuffisances et limites de son très bas niveau, la vraie responsabilité incombe au PDG de SAM-GBM, Antonio Souaré, lui-même, qui a souvent méprisé les compétences locales au profit de l’enrichissement des opportunistes étrangers. Avec FIM FM, la preuve est là qu’un Guinéen aurait mieux géré CIS MÉDIAS et évité à Soufiane Souaré ce laborieux exercice qui le fait découvrir.
Objectivement que vaut professionnellement Aboubacry Ba face à Amadou Dioulde Diallo, Oumar Dieng, GaoussouDiaby, Jean Baptiste Williams, Mamadou Dian Diallo, Fodé Bouya Fofana, Issiaga Sylla, Aya Diawara, Kadiatou Traoré ou Issa Condé ?De toute façon, les journalistes, animateurs, techniciens, préoccupés par l’accumulation des arriérés, espèrent que le Trésor public versera dans les meilleurs délais à SAM-GBM les importants paiements attendus par SoufianeSouaré afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits et dignité.Toutefois, dans le circuit financier, les agents dubitatifs peinent à trouver la ligne de crédit, la nature du Contrat et l’objet des paiements.
À supposer, tout de même, que l’explication soit vraie et que le Trèsor libère les fonds de SAM-GBM. Après cette étape, comment SAM-GBM procédera dans le futur pour continuer à garantir les salaires ?
Mohamed KènèndeSoumah