Faut-il s’attendre à un glissement de calendrier en Guinée ? Beaucoup redoutent en tout cas cette éventualité, évoquant la lenteur dans la mise en œuvre du chronogramme de la transition. Mais pour le leader politique Bah Oury, « il n’y a pas de péril en la demeure ». Le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) estime que seuls le RAVEC et le fichier électoral constituent encore des problèmes à résoudre.
« Le vrai problème, c’est finaliser le RAVEC et le fichier électoral, c’est ça le vrai problème. Mais ça nécessite grosso-modo deux cent millions de dollars, il faut que ça soit fait dans le délai. C’est à ce niveau-là qu’il y a des lenteurs. Les lenteurs peuvent être sérieuses, mais pour qu’on puisse cerner la vraie nature des causes de ces lenteurs, est-ce que c’est dû à des aspects financiers, est-ce que c’est dû à une volonté politique, est-ce que c’est dû à d’autres contraintes ? Il faut que les gens se retrouvent pour en discuter de manière sérieuse et profonde et non pas pour jeter l’anathème sur les uns et les autres. Par rapport à la rédaction du projet constitutionnel, pratiquement, ça, c’est terminé.
Ce n’est pas là le problème, le vrai problème, il faut que le RAVEC et le fichier électoral soient faits d’ici le premier trimestre 2024. Si tel est le cas, à partir de ce moment-là, les autres aspects du chronogramme peuvent se dérouler de la manière la plus aisée possible. Il y a des formules qui peuvent être utilisées pour être dans le temps. Donc, fondamentalement, il n’y a pas de péril en la demeure. Le seul hic, il faut que les questions financières et les questions techniques soient abordées avec responsabilité et profondeur par tous les acteurs », a-t-il déclaré dans l’émission « On refait le monde » de Djoma Médias.
Le président de l’UDRG exhorte le colonel Mamadi Doumbouya à prendre les choses en main pour faire en sorte qu’il y ait plus de lisibilité et d’efficacité dans la conduite de la transition. « Moi, je dis aujourd’hui, pour que les choses bougent de manière efficace, il faut que le président de la transition prenne la gestion politique de la transition comme étant une priorité présidentielle et non pas une activité déléguée à d’autres (…). On est dans une autre phase où ça ne va pas au rythme souhaité. Avec toute la lisibilité et la clarté nécessaire, il faut que le colonel prenne en charge ce dossier », a lancé Bah Oury.
Mamadou Macka Diallo