Dire que la transition en cours est irréprochable, relèverait d’un manque de lucidité ou d’une volonté délibérée de dire faux. Mais à laisser le pessimisme exagéré ou la mauvaise foi dominer nos sentiments, au point de tout peindre en noir, nous nous rendons coupables d’injustice dans nos jugements. C’est ce qui arrive souvent, très souvent, hélas, à certains compatriotes notamment ceux qui ont érigé domicile sur les réseaux sociaux.
Sinon, il peut bel et bien y avoir un débat sur la prétention qu’on colle aux autorités de la transition de se cramponner au pouvoir, mais il reste constant que tout n’est pas mauvais, tous ne sont pas des « médiocres » comme on le prétend dans des prises de position de très bas niveau. C’est faux ! Dans le gouvernement, il y a sans doute qui sont moins bons que d’autres. Quoi de plus naturel d’ailleurs ! Mais il y a de bons ministres. Il y en a d’ailleurs qui sont excellents.
Parmi ceux qui font une certaine unanimité en tout cas pour les esprits capables de s’ouvrir, de transcender jalousie et règlements de compte et refusant de mener des guerres par procuration, il y a Alpha Bacar Barry, ministre en charge de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle.
«M. Alpha Bacar Barry que je citerai tout le temps, je ne le connais même pas mais je le regarde, j’apprécie, il est extraordinaire, les gens l’apprécient. Je me trompe sur des gens mais pas 100 pour cent », témoigne Doussou Condé, ancienne militante du RPG et d’Alpha Condé, résidente aux Etats-Unis et connue pour ses critiques acerbes à l’endroit de nos autorités. Elle fait ce témoigne dans une interview accordée à nos confrères de Mediaguinee.org.
Doussou Condé dit ainsi haut ce que beaucoup de nous savons déjà. Il lui revient quand même le mérite de l’avoir dit publiquement. C’est un mérite parce qu’il lui a fallu se départir de la passion bien guinéenne et du jugement selon ses intérêts. C’est une qualité qui manque souvent à beaucoup d’entre nous. Certains par complexe, d’autres parce que pour eux, un serviteur public est bon ou mouvais selon que celui-ci leur accorde ou pas des faveurs. L’égoïsme !
A chaque fois que la presse se transforme en jeteuse de cauris pour annoncer un remaniement ministériel, elle s’autorise également la prétention de pouvoir influencer le chef de l’Etat par le biais d’une pratique consistant notamment à vilipender le bon dont il faut absolument couper la tête. Cela aussi est connu désormais de tous. C’est pour cette raison d’ailleurs et mille autres qu’il faut se résoudre à rester sur le chemin de la vérité et de l’objectivité, dire les choses sans chercher à manipuler l’opinion. Critiquer et avoir la force de ne pas taire les mérites.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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