Le retard de la mise en place de la délégation générale des élections préoccupe Bah Oury. Le président de l’UDRG (Union des démocrates pour la renaissance de Guinée) s’est prononcé sur la question lors de l’assemblée générale de sa formation politique tenue ce samedi, 28 octobre 2023, à Conakry. L’ancien ministre guinéen a appelé les autorités à mettre en place rapidement cet organe important pour éviter un glissement du chronogramme de la transition.
« La délégation générale des élections doit être installée. Si elle n’est pas installée, ça va être un élément de retard et de blocage. Donc ce que je dois dire, le ministre de l’administration du territoire doit accélérer la prise de décisions pour la mise en place de la délégation générale des élections. C’est la mise en place de cette délégation à travers les nominations des responsables, qui permettra de mettre en place l’observatoire des élections. Vous savez, dans le cadre du dialogue inter guinéen, on avait dit que les élections dans le cadre de la transition, c’est le Ministère de l’Administration du Territoire à travers ses délégations générales des élections qui va les organiser.
Maintenant, il y aura un contrôle et un suivi qui seront assurés par l’observatoire qui sera composé des structures des partis politiques et de la société civile pour voir effectivement, à chaque étape, qu’est-ce qui est en train d’être fait. Donc le retard constaté par rapport à la mise en place de la délégation générale des élections empêche la mise en place de l’observatoire chargé des élections. Les deux, c’est la responsabilité du gouvernement guinéen, ce n’est pas une question financière, c’est une question de prise de décisions, donc il faut qu’ils le sachent. Si ceci n’est pas fait, il va de soi que le chronogramme risque de connaître un retard.
Et le retard, à l’heure actuelle, peut être compté en 4, 5, 6 mois. Il ne faudrait pas que ce retard soit encore allongé du fait de l’inertie et du manque de prise de décisions des autorités officielles. Si théoriquement, il y a un retard aujourd’hui, pratiquement, avec la bonne volonté, la détermination des équipes qui veulent faire correctement leur travail conformément aux engagements qui ont été pris, on peut diminuer le retard et être à jour. Donc la responsabilité est du côté du gouvernement guinéen, qui a l’air de traîner les pieds », a regretté le président de l’UDRG.
Ce leader politique indique que le président de la transition doit « se réveiller » et rectifier le tir pendant qu’il est temps. « La récréation doit se terminer et ça, c’est la responsabilité directe du président de la transition, qui doit prendre les décisions qu’il faut. Il faudrait en d’autres termes qu’il prenne la décision pour que les choses soient changées et qu’on mette des hommes et des femmes réellement engagés pour la réalisation de la mission, qui consiste à permettre à la Guinée de retrouver l’ordre constitutionnel dans le calme, la sérénité, dans la paix, parce que c’est ce qui nous importe le plus », a lancé Bah Oury.
Mamadou Macka Diallo
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